Les pieuses femmes : les trois Marie présentes sous la croix de Jésus

Les pieuses femmes : les trois Marie présentes sous la croix de Jésus

La Vierge Marie, Marie de Cléophas et Marie de Magdala : voici qui étaient les pieuses femmes qui assistèrent à la mort de Jésus sur la Croix

Nous nous sommes déjà attardés à plusieurs occasions sur l’affection que Jésus réservait aux femmes qui le suivaient. Les Évangiles citent leur présence parmi les disciples, et de certaines d’entre elles ils nous ont laissé les noms et les descriptions qui nous ont permis de nous les représenter. Pensons par exemple à Marthe et Marie de Béthanie, sœurs de Lazare, qui accueillirent Jésus chez elles comme un frère, ou à Marie de Magdala, considérée comme l’apôtre parmi les apôtres, puisqu’elle fut la première à en annoncer la Résurrection. En particulier, Jean dans son Évangile nous raconte des pieuses femmes qui se trouvaient sous la Croix pendant du supplice de Jésus : « Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas et Marie de Magdala » (Jean 19,25).

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Les voici, les trois pieuses femmes.

La Vierge Marie, mère de Jésus.

Marie de Cléophas, sa tante (en tant qu’épouse de Cléophas, frère de Saint Joseph) et mère de Jacques Apôtre, dit le Mineur.

La déjà citée Marie de Magdala, la « pénitente » de Magdala, qui selon certains Évangiles apocryphes était la compagne, voire l’épouse de Jésus.

En réalité, les femmes qui suivaient Jésus et qui accompagnèrent vraisemblablement sa Passion étaient bien plus nombreuses. Anna Katharina Emmerick, mystique allemande qui dans une de ses visions revécut toute la Passion, en la décrivant avec des détails qui ne sont pas rapportés dans les Évangiles, mais qui ont été confirmés par d’autres sources, en nomme au moins dix-sept.

Dans les Évangiles, toutefois, il n’y a principalement que les pieuses femmes, appelées également les trois Maries, qui sont nommées.

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Une mention à part pour Marie, Mère de Jésus, participant à Son immense douleur physique et morale. Bien que, quand on pense à la Passion et à la Crucifixion, il soit naturel de focaliser son attention sur ce qui se passe sur la Croix, il vaut la peine également de s’attarder également sur celle, au pied de celle-ci, qui  a souffert une douleur non moindre, avec dignité et résignation. Marie, qui savait depuis le début quel était le destin qui lui été réservé, du moment où elle avait accepté l’invitation de Dieu (« Je suis la servante du Seigneur ; qu’il me soit fait selon ta parole ! » Luc 1,38) et, ensuite, grâce à la prophétie de Siméon (« Voici, cet enfant est destiné à amener la chute et le relèvement de plusieurs en Israël, et à devenir un signe qui provoquera la contradiction, et à toi-même une épée te transpercera l’âme » Luc 2,34-35). Pendant toute la vie de Jésus, elle s’était préparée à être transpercée par cette cruelle épée, et son agonie silencieuse est la chose la plus poignante que l’on puisse concevoir.

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Qui sont les femmes au pied de la Croix

Dans les Évangiles canoniques, les trois pieuses femmes sont décrites de manière différente. Matthieu parle de trois femmes au pied de la Croix, deux nommées Marie (Marie de Magdala, Marie mère de Jacques et de Joseph), et la mère des fils de Zébédée, mais ne mentionne pas la Vierge (Matthieu 27,55-56). Marc aussi parle de deux Maries (Marie de Magdala e Marie de Cléophas) et d’une Salomé, en négligeant la Vierge Marie.
Luc n’indique ni combien était les femmes, ni leurs noms (Luc 23,49), tandis que, comme nous l’avons déjà vu, Jean est bien plus précis. C’est justement de son récit qui nait la tradition des trois Maries.

Les Maries devant le Saint Sépulcre

Trois femmes sont de nouveau les protagonistes de la Résurrection de Christ, dans le récit de la découverte de Son tombeau vide. Dans ce cas aussi les femmes qui se rendent au tombeau pour y apporter la myrrhe pour le corps de Christ (d’où l’appellatif « myrophores », porteuses de myrrhe) sont indiquées comme les trois Maries, déjà présentes au moment de la déposition et d’embaumement du corps de Jésus de la part de Joseph d’Arimathée et Nicodème.

En particulier, Marc raconte comment Marie de Magdala, Marie mère de Jacques et Salomé se rendirent au sépulcre de Jésus, après avoir acheté des huiles aromatiques, et trouvèrent la pierre qui le fermait déplacée et, à l’intérieur, un jeune qui leur annonça la Résurrection de Jésus (Marc 16,1-8).

Dans Matthieu, les femmes sont deux, Marie de Magdala et « l’autre Marie », qui assistent à l’ouverture miraculeuse du sépulcre par un ange, qui leur annonce que Jésus est ressuscité et leur confie la mission d’informer les disciples (Matthieu 28,1-10).