Curiosités sur le mariage : comment fête-on le mariage dans le monde

Curiosités sur le mariage : comment fête-on le mariage dans le monde

Il vous est déjà arrivé de vous demander comment fête-t-on le mariage dans le reste du monde ? Certes, dans notre pays il y a des coutumes qui trouvent leurs racines dans les siècles passés, mais il serait tout de même intéressant de découvrir les traditions originales présentes dans le monde, les jours porte-bonheurs pour se marier, qu’est-ce que la mariée doit porter ou encore d’autres curiosités.

Dans notre pays, le mariage catholique, célébré à l’église, est encore la forme d’union la plus répandue entre un homme et une femme. Il ne s’agit pas d’une occasion comme les autres. Le mariage est un des sept sacrements, accomplissement d’une vie pour de nombreux fidèles. Au-delà du choix de partager son existence avec une autre personne, le mariage catholique implique la naissance d’un lien consacré par Christ et, en tant que tel, sacré et inviolable. Gare à prendre ce pas à la légère ! Surtout aujourd’hui, où l’affirmation d’un style de vie plus dynamique et plus ouvert aux changements nous donne parfois l’impression que rien n’est destiné à durer dans le temps, il faut arriver à une profonde prise de conscience avant de prendre une décision si importante.

Pour cette raison, pour ceux qui souhaitent se marier à l’église, il existe l’obligation de participer à des cours prénuptiaux, qui aident les futures couples à comprendre s’ils sont véritablement prêts à franchir le pas. Mais le cours prénuptial n’est qu’une des obligations imposées par l’église à ceux qui veulent célébrer un mariage religieux. Il faut que les deux mariés répondent à certains prérequis indispensables et qu’ils rassemblent les documents prouvant la véridicité de leur statut.

Tout d’abord, tous les deux doivent avoir été baptisés et avoir reçu le sacrement de la confirmation. Sans avoir reçu l’un de ces deux sacrements, ils ne pourraient en effet même pas prétendre appartenir à l’Église. Ils pourront demander les documents du baptême et de la confirmation auprès de la paroisse qu’ils ont fréquenté à l’époque. En outre, ils ne doivent pas être divorcés, c’est-à-dire qu’ils ne peuvent pas s’être déjà mariés à l’église avec quelqu’un avec qui ils ont ensuite divorcé. Pour les divorcés, il n’y a pas la possibilité d’un deuxième mariage catholique, ils ne peuvent que demander une cérémonie civile, à moins qu’ils n’obtiennent de la Sainte Rote l’annulation de leurs noces. Suite à un veuvage, par contre, on peut se remarier à l’église.

Il faut également de nombreux documents, à rassembler dans le temps. En plus des certificats de baptême et de confirmation déjà nommés ci-dessus, il est nécessaire d’avoir aussi tous les documents demandés également pour une union civile : certificats de naissance, certificats de résidence, certificats de citoyenneté. En outre, pour le mariage religieux, il faudra présenter le certificat d’État libre ecclésiastique, qui certifie que le demandeur n’a pas contracté un mariage religieux en précédence ; l’attestation de Participation au cours prénuptial ; l’autorisation ecclésiastique nécessaire uniquement dans le cas où les futurs mariés veulent se marier dans une paroisse différente de la leur ou en dehors de leur Commune de résidence.

Soyons bien clair : se marier à l’église ne se limite surement pas à une ennuyeuse collecte de paperasse et à l’exaucement des prérequis indiqués ci-dessus. Le mariage religieux est le couronnement d’un parcours commun d’amour et de développement humain, le prélude à la naissance d’une nouvelle famille et, en tant que telle, raison d’une joie profonde pour les mariés et pour tous ceux qui les aiment. Une occasion à fêter, à célébrer avec ceux qu’on aime, en mangeant, en trinquant et en dansant.

Il y a de nombreuses coutumes italiennes liées au jour des noces, à partir de qui doit en supporter les frais, plus ou moins symboliques. S’il est d’usage que ce soit au marié à acheter le bouquet, en guise de dernier cadeau en tant que fiancé, et de le faire livrer chez la future mariée le matin des noces, il est par contre du devoir de la mariée de le lancer à la fin de la cérémonie, afin que ses amies jeunes filles puissent tenter de l’attraper et, selon la légende, être ainsi les prochaines à se marier. Une tradition plus récente veut que ce soit la belle-mère qui achète le bouquet, ainsi que le voile de la marié, et que ce soit toujours à elle de faire en sorte d’adapter ce dernier à la coiffure de sa future belle-fille. Et puisqu’on parle du voile, celui-ci devrait mesurer un mètre pour chaque année de fiançailles !

La robe de mariée, par contre, tout comme son trousseau, sont à charge de la famille de la mariée. De nombreuses superstitions sont nées au cours du temps concernant ce aspect du mariage en Italie. Le marié ne doit absolument pas voir la robe avant le jour des noces, mais la mariée non plus ne devrait pas se regarder dans un miroir en la portant avant ce jour-là, à moins de s’enlever une chaussure, une boucle d’oreille ou un gant. La couleur traditionnelle de la robe de mariée est le blanc, même si dans les dernières années d’autres couleurs s’affirment de plus en plus, même les plus insolites. Mais il faut faire attention, car il y a des couleurs qui portent malheur ! La couleur ivoire est présage de désordre dans la vie de couple, le rose de gros problèmes économiques et le rouge annoncerait même la mort ! Le bleu, par contre, est synonyme de sincérité, le vert de timidité, le noir de repentit… même si un mariage est célébré à l’ombre de quelque chose dont on doit se repentir ne nous semble pas présager un bon début pour une union ! Les invités de leur côté devrait éviter de s’habiller en blanc ou en noir. Mais ce n’est pas tout. Si la robe de la mariée doit être blanche, elle devra également porter un accessoire bleu, symbole de sincérité comme on l’a déjà dit, mais également de pureté, quelque chose de vieux pour symboliser la vie de jeune fille qu’elle laisse derrière elle, quelque chose de nouveau pour sa nouvelle vie, quelque chose d’offert pour symboliser l’amour des êtres chers, et enfin quelque chose de prêté, pour rappeler le lien avec la famille d’origine

Donc qui achète quoi : selon la tradition, c’est la famille du marié qui se charge de payer la maison, le mobilier (sauf la chambre à coucher), le costume du marié, les alliances et le voyage de noces. Tout le reste, c’est-à-dire le trousseau, la réception, les fleurs, les participations et ainsi de suite, sont à charge de la famille de la mariée. Naturellement cette « règle », très rigide dans le passé, laisse aujourd’hui la place à une incalculable gamme de nuances. Les temps ont changé et souvent ce sont les mariés qui paient leur propres noces, ou en tout cas les frais sont partagés en fonction des moyens des familles.

faveur d'ange
Cadeaux et souvenirs pour les occasions spéciales

Les bonbonnières pour le mariage ne peuvent pas manquer. Nées comme des boîtes à gâteaux et très à la mode parmi les nobles dames françaises à la fin du XVII siècle, elles tendent à faire partie des traditions matrimoniales italiennes à partir du XVIII siècle, quand Victor Emmanuel, prince de Naples, et Hélène du Monténégro les offrirent comme don de remerciement à tous ceux qui avaient pris part aux festivités de leur noces. Elles doivent être les mêmes pour tous les invités et, d’habitude, elles sont réalisées en cristal, en argent ou en porcelaine, même si aujourd’hui il y a d’autres matériaux très à la mode, comme ceux issus du commerce équitable. La bonbonnière devra contenir des dragées en nombre impair et pas moins de 5. Pourquoi ce chiffre ? Afin de garantir aux mariés santé, fertilité, longue vie, bonheur et richesse.

En ce qui concerne les jours porte-bonheurs pour se marier, il faut se référer à la sagesse populaire. Selon un dicton italien, « di Venere e di Marte non ci si sposa né si parte! né si dà principio all’arte !  » (i.e. « de Venus et de Mars ne te marie pas ni pars ! Ni débute ton art ! »), ce qui signifie qu’il vaut mieux ne jamais rien faire le Mardi ou le Vendredi car on risque de ne jamais le terminer. Les jours considérés comme propices sont le Lundi, dédié à la lune et donc aux mariées, et le Mercredi, considéré comme un jour très chanceux. Aujourd’hui les jeunes mariés ont tendance à ne pas donner trop de crédit à certaines superstitions, mais plutôt aux exigences de travail des invités, ce qui implique que la plupart des mariages est célébrée le Samedi ou le Dimanche, mais attention : selon la superstition, le Samedi est considéré en absolu comme le jour le plus malchanceux pour se marier ! En ce qui concerne le mois, en Italie Janvier garantit affection, gentillesse et fidélité ; Février amène au triomphe de l’amour ; Mars est présage de joie, mais aussi de peines ; Avril ne promet que de belles choses ; Mai porte malheur ; Juin place les mariés sous les auspices de Junon, déesse des noces ; Juillet amène des problèmes économiques ; Août annonce une vie instable, remplie de changements ; Septembre est porteur de prospérité et joie ; Octobre garantit beaucoup d’amour, mais pas beaucoup d’argent ; Novembre joie et bonheur, tandis que Décembre consacre un amour sûr et éternel.

De nombreux usages et superstitions liés au mariage ont des origines anciennes et curieuses. Par exemple, la présence des demoiselles d’honneur autour de la mariée aurait des origines égyptiennes. En effet, dans l’Égypte antique, les amies de la mariée l’entourent afin de la protéger des mauvais esprits. Toujours pour chasser les mauvais esprits est née la coutume d’accompagner le cortège nuptial avec des bruits forts comme les trombes et les clacksons, tandis que le lancer du riz à la sortie du couple de l’église amène fertilité et richesse. La tradition du riz aurait des origines chinoises : un esprit gentil, ayant pitié des souffrances de certains agriculteurs pendant une cariste, s’arracha les dents et les jeta dans une palude, où elles se transformèrent en semailles et donnèrent vie à des plantes dont les fruits étaient blancs comme des dents. Depuis lors, le riz est symbole d’abondance.

Et les alliances ? Elles doivent être achetées par le marié et doivent être portées à l’annulaire gauche, où, selon les anciens égyptiens, passe une veine directement liée au cœur et donc voie privilégiée des sentiments. Si malencontreusement une alliance devait tomber pendant le rite, au risque d’une immense malchance pour les mariés, seul le célébrant peut se pencher et la ramasser !

Une autre curiosité : la cravate du marié et la jarretière de la mariée. Couper en morceau la cravate du marié et en distribuer les chutes aux hommes invités exige en échange une offre en argent. La jarretière, par contre, se réfère à l’ancien usage selon lequel les amis du marié encore célibataires devaient voler la jarretière de l’épouse de leur ami et la porter sur leur chapeau. Aujourd’hui c’est le marié qui lance la jarretière de la mariée ou sa chaussure droite.

Mais voyons aussi ce qui se passe dans le reste du monde.

Chaque pays et chaque culture se différencient des autres sous de multiples aspects. En ce qui concerne la célébration du mariage aussi, il y a différentes coutumes dans le monde, certaines vraiment bizarres et presque inconcevables pour nous et d’autres qui, tout compte fait, ne s’éloignent pas trop de notre conception de cette cérémonie. Prenons-en en considération quelques-unes.

En Inde, par exemple, on suit le rite hindou. Ou plus précisément « les » rites hindous, puisqu’on compte au moins 11 types de rituels de mariage différents, selon la région. Mais ils ont tous un élément en commun : la couleur de la robe de la mariée qui doit être rouge. En effet, pour les indiens, le rouge symbolise la fertilité et la richesse. La mariée est habillée de manière luxueuse et, en plus de bijoux et accessoires, ses mains sont ornées d’élégantes arabesques tracées avec du henné. Ces dessins cachent une énigme : en effet, parmi ces lignes et ces formes se cache l’initiale du prénom du marié. Si ce dernier est suffisamment doué pour la trouver, il démontrera être un bon chef de famille ! Les mariés indiens sont accompagnés à l’autel assis sur un trône, sous une pluie de fleurs jaunes. Les mariages se célèbrent surtout au mois d’octobre, mois considéré comme propice puisque les forces du bien gagnent sur celles du mal.

En Iran aussi les mariés s’assoient sur un trône. Sur leur tête on tend un voile en soie, au-dessus duquel une femme émiette deux cônes en sucre. Après la cérémonie, les mariés doivent prononcer la promesse nuptiale en regardant leur reflet dans un grand miroir qui garantira lumière et luminosité à leur futur.

bougie de mariage
Bougies, cierges, chandelles

Lors d’un mariage juif, les invités amènent sur leurs épaules le marié et la mariée, qui devront essayer de s’embrasser pendant que les autres dansent et chantent. S’ils y arrivent, leur union sera prospère et heureuse et ils sauront affronter et vaincre ensemble toute sorte d’obstacle !La famille de la mariée accompagne cette dernière à la maison de son futur époux et ensuite à la chuppah, le baldaquin nuptial, d’habitude en portant des bougies allumées. Le rabbin dit son sermon et bénit le vin dans un calice qu’il offre aux deux époux, qui boivent et s’échangent leurs alliances. Après la lecture du contrat de mariage, le rabbin énonce les sept bénédictions qui protégeront le mariage. Cette opération est accomplie au-dessus d’un deuxième calice qui, à la fin, est mis par terre par le marié et cassé d’un coup de pied. Ce geste apparemment curieux veut rappeler la destruction du Temple de Jérusalem et l’expulsion des juifs de la Terre Sainte.

Au Maroc, les mariés s’échangent une datte, symbole de fécondité et d’abondance, et la mariée est immergée dans un bain de lait avec ses amies afin d’être purifiée, tandis qu’en Grèce on met dans le gant de la mariée un sucre afin qu’elle garde sa douceur. Toujours en Grèce, les futurs mariés entrent dans l’église en portant des bougies blanche et unissent leurs mains une fois arrivés devant l’autel afin de symboliser l’union de leurs âmes.

En Russie aussi les futurs mariés doivent ramener à l’autel des bougies et les garder en main et allumées tout au long de la cérémonie. Jusqu’à il n’y a pas longtemps, la mariée devait être habillée en bleu.

Dans les pays scandinaves, il y a beaucoup de coutumes curieuses. En Suède, le marié ne peut pas aller aux toilettes pendant la réception ou il risque que les autres invités embrassent son épouse ! La mariée, quant à elle, porte une monnaie d’or, cadeau de sa mère, dans la chaussure droite, et une monnaie d’argent, cadeau de son père, dans la chaussure gauche, pour se garantir richesse et bonheur. En Finlande, la mariée va chercher en personne les cadeaux de mariage chez ses invités, accompagnée par un homme âgé. Elle peut décider de se marier dans une église faite de glace et y arriver sur un traîneau tiré par des rennes. Au Danemark, marié et mariée s’échangent les vêtements afin de confondre les esprits malveillants. Ici aussi le marié doit faire attention (et la mariée également) : pendant le repas, en effet, à chaque fois que la mariée quitte la salle, toutes les femmes se dépêchent pour aller embrasser le marié et les hommes font de même quand c’est le marié qui s’absente !

Et en Orient, que se passe-t-il ? En Chine, la mariée est promenée sur une chaise à porteurs et reste en silence tout au long du jour de son mariage. Puisque le blanc pour les chinois est la couleur du deuil, aucune mariée ne portera jamais rien de cette couleur le jour le plus heureux de sa vie, tout comme elle ne portera pas d’habits bleus ou gris, d’autres couleurs associées avec la tristesse. Le rouge, par contre, exprime chance et abondance et est donc la plus utilisée. Le mariage chinois culmine avec la cérémonie du thé. Une curiosité un peu macabre concerne les mariages entre défunts : puisqu’en Chine on croit qu’un homme mort jeune, sans se marier, est destiné à rester seul pour l’éternité, les parents organisent parfois des mariages entre défunts. Au Japon, les mariés portent des kimonos colorés et la mariée porte un tissu blanc sur la tête qui représente sa volonté de ne jamais être jalouse. Pendant la cérémonie, le couple doit boire trois petites gorgées de saké de trois tasses de dimensions différentes. En Thaïlande, dans le passé, le jour avant les noces, certains moines purifiaient les mariés en leur faisant prendre un bain dans de l’eau sacrée. De nos jours, il est suffisant de faire laver leurs mains et leurs têtes dans une bassine d’eau. La même eau est réutilisée le jour après : les invités devront en verser un peu dans les mains des mariés afin de sanctionner leur union.