Auteur/autrice : Redazione

Le rocher dans la crèche napolitaine : histoire et tradition

Le rocher dans la crèche napolitaine : histoire et tradition

Index1 Qu’est-ce qu’est le rocher dans la crèche napolitaine2 L’histoire du rocher napolitain3 La Crèche napolitaine ancienne sur Holyart Dans la Crèche napolitaine, le rocher est la structure qui soutient la composition entière, le décor où sont placées les figurines et recréées les scènes. Voici…

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Le rocher dans la crèche napolitaine: histoire et tradition

Le rocher dans la crèche napolitaine: histoire et tradition

Dans la Crèche napolitaine, le rocher est la structure qui soutient la composition entière, le décor où sont placées les figurines et recréées les scènes. Voici son histoire

Le rocher, dans la Crèche Napolitaine, est bien plus qu’une simple roche, un support en liège ou en bois qui fait lieu de base pour le décor de la Crèche. Il s’agit d’un élément central et fondateur de la scène, la structure qui soutient et donne forme à l’entière représentation de la Nativité. Il contient tout d’abord la grotte où Jésus naquit, un lieu humble et pauvre, mais riche en signification religieuse.

En même temps, la tradition de la Crèche napolitaine est bien plus qu’une forme de dévotion populaire. Elle représente une véritable forme d’art, qui a ses racines au Moyen-Âge. Ce fut en effet à cette époque que la pratique d’installer des scènes de la Nativité comme témoignage de dévotion populaire commença à se répandre. Rappelons la Crèche de Greccio, installée par Saint François d’Assise, inspirée par sa visite à Bethléem, dans la localité homonyme en 1223. Nait ainsi la Crèche, une représentation simple et touchante, capable d’atteindre même le peuple analphabète.

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Mais comment nait, par contre, la tradition de la Crèche napolitaine ancienne ? À Naples aussi, la Crèche naquit déjà au Moyen-Âge comme forme dévotionnelle populaire, dont la réalisation était souvent promue par des ordres religieux et des églises. La véritable révolution, destinée à rendre la Crèche napolitaine quelque chose d’unique, eut lieu autour de 1600, quand la mode de commander des crèches se répandit même au sein des familles nobles, qui les faisaient réaliser pour leurs chapelles privées ou pour leurs demeures patriciennes. Aux santons en terre cuite ou en bois, qui jusqu’à ce moment-là avaient été réalisées par les artisans, se remplacèrent progressivement des sculptures de plus en plus raffinées, créées par des artistes spécialisés. Avec la période Baroque, cet élan artistique augmenta encore plus. Des mannequins articulés remplacèrent les santons en terre cuite et les premières crèches démontables virent le jour. La dimension théâtrale de la Crèche augmenta de manière considérable avec des représentation de plus en plus spectaculaires, riches en détails, et qui puisaient non seulement dans l’histoire sacrée, mais surtout dans des scènes de la vie quotidienne et de la culture populaire de l’époque. La crèche napolitaine n’était pas seulement une expression religieuse, mais aussi un art populaire qui concernait toutes les classes sociales. Même les familles les plus humbles essayaient d’aménager une petite crèche dans leurs maisons, en utilisant des matériaux simples et de récupération. Le style baroque, avec ses formes élaborées et ses couleurs vives, influença profondément l’art de la crèche napolitaine. Les santons devirent de plus en plus détaillés et expressifs et les scènes plus dynamiques et théâtrales. Au XVIIe siècle, la ville parthénopéenne devint un centre de production de crèches de haute qualité, grâce à l’habilité de ses artisans.

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Un exemple pour tous ? La crèche de la Cour actuellement exposée au Palais Royal de Caserte dans une vitrine de cristal qui la protège et la rend visible sous tous les angles. Une œuvre d’art unique en son genre, qui représente un témoignage extraordinaire de la tradition de la crèche napolitaine et de la vie à la cour au XVIIIe siècle. À différence des crèches populaires, cette crèche fut commandée directement par les rois Bourbons, qui en suivaient personnellement la réalisation. L’installation de la crèche variaient d’année en année, selon les goûts et les modes de l’époque. Il ne s’agit pas uniquement d’une représentation religieuse, mais d’une véritable œuvre d’art, riche en détails et références à la vie de la cour et à la société napolitaine de l’époque. C’est la seule crèche royale si complète et bien conservée au monde.

Qu’est-ce qu’est le rocher dans la crèche napolitaine

Comme chaque autre élément de la Crèche napolitaine, le paysage aussi revête un rôle symbolique non moins important que celui des personnages de la Crèche même. Le paysage canonique de la Crèche est composé de trois montagnes qui contiennent trois grottes : la grotte de la Nativité au centre, celle de la boucherie à droite et celle de la cave à gauche.
Le spectateur qui regarde la Crèche est guidé à travers un voyage symbolique, fait d’étapes précises et codifiées, chacune symbolisée par un lieu, un personnage ou une figure. Chaque élément du paysage a une signification symbolique précise. Ainsi le pont indique le passage vers l’au-delà et l’inconnu ; la rivière représente le temps, mais aussi la vie, et ainsi de suite.

Les personnages de la Crèche napolitaine

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Traditionnellement, le rocher napolitain est réalisé en liège, un matériel foncé qui évoque la nuit et l’atmosphère mystérieuse de la grotte. Il est souvent enrichi d’éléments en bois, mousse et autres matériaux naturels. Il est généralement décoré de mousse, lichen, petites fleurs et autres éléments naturels pour créer un paysage réaliste et suggestif. En époque Baroque, pour le réaliser, on utilisait souvent du bois et du liège provenant de la Terre Sainte, afin de souligner l’aspect symbolique et spirituel de l’élément scénique.
Le rocher de la crèche peut avoir des formes variées, mais il présente généralement des cavités et des renfoncements qui accueillent les différentes figurines et scènes de la crèche. Malgré le fait qu’il soit un arrière-plan, le rocher est un élément actif de la représentation. Ses formes et ses cavités influencent la dynamique des scènes et contribuent à créer l’atmosphère générale. Le rocher est un élément essentiel de la crèche napolitaine, un symbole riche en signification qui va au-delà de la simple fonction de support.

L’histoire du rocher napolitain

Au cours des siècles, le rocher a subi différentes évolutions, des formes simples aux créations les plus élaborées.
Au début, le rocher était une simple structure rocheuse, souvent réalisée avec des matériaux de récupération. Avec le temps, les artisans ont commencé à créer des formes de plus en plus élaborées, avec grottes, cavernes et anfractuosités qui accueillaient les différents personnages de la crèche. Le rocher est passé de l’être un simple arrière-plan à un véritable paysage avec montagnes, rivières, ponts et autres éléments naturels qui enrichissent la scène.

En descendant de la première montagne du rocher, on rencontre le premier personnage de la Crèche napolitaine, Benino, le berger endormi. On raconte que la crèche nait justement d’un rêve et que l’entière représentation cesserait d’exister si jamais il venait à se réveiller. Benino représente l’attente de Noël et le chemin de chaque homme vers cet événement miraculeux et c’est pour cette même raison que c’est le premier que l’on rencontre. La Crèche napolitaine du XVIIIe siècle a remplacé les trois grottes du rocher avec trois collines et placé sur la plus élevée un temple en ruine, qui symbolise le paganisme chassé par le Christianisme, et qui accueille la Sainte Famille.

Dans certaines crèches, le rocher assume l’aspect d’un microcosme, représentant l’univers entier avec ses étoiles, ses planètes et ses éléments.

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Si vous cherchez un décor suggestif et avec des effets de mouvement simples, mais de grand impact, le décor avec colonnes aux chapiteaux corinthiens est parfait pour vous. Une fontaine et une chute d’eau font couler l’eau et un nébuliseur recrée l’effet du brouillard. Le temple en ruine déjà cité accueille les santons de Marie, Joseph et de l’Enfant Jésus, réalisés et peints à la main par des artisans napolitains, dans un décor plutôt rustique. Un autre temple avec Nativité montre la figure d’un berger. Rappelons que les bergers sont parmi les personnages les plus importants de la Crèche napolitaine. Le décor rural présente une paroi rocheuse en liège avec des branches qui enrichissent l’arrière-plan et un temple qui semble soutenir la structure, avec des demi-arcs et des poutres en bois qui complètent la scène. Au centre, en premier plan, nous observons la Nativité, réalisée dans les moindres détails, sans négliger aucune minutie. À remarquer également les somptueux habits, cousus à la main par les artisans. Cet aperçu est parfait pour rendre exceptionnel et caractéristique votre crèche.
Un autre décor typique du rocher est la version urbaine avec maisons et palais qui rappellent ceux de la ville de Naples au XVIIe siècle. Le rocher peut par exemple être représenté par un palais avec deux escaliers semi-circulaires, sous un desquels se trouve une fontaine, le tout réalisé en liège, bois et mousse, de manière artisanale, dans le style de la crèche napolitaine du XVIIIe siècle, avec effets lumineux et eau courante.

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L’urne cinéraire à la maison : toutes les règles à connaître

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Saint Martin protecteur des cocus : légende ou histoire ?

Saint Martin protecteur des cocus : légende ou histoire ?

De nombreuses traditions folkloriques définissent Saint Martin protecteur des cocus. Voyons d’où nait cette curieuse légende

La légende de Saint Martin est un récit populaire qui a des racines anciennes et qui célèbre la générosité et la charité du Saint homonyme. Cette légende est rependue dans de nombreuses régions d’Europe, mais est particulièrement célébrée en Italie, où la fête de Saint Martin, qui tombe le 11 novembre, est un moment de grande tradition et célébrations. Mais vous ne savez peut-être pas que Saint Martin, soldat romain et ensuite évêque de Tours, est également considéré comme le saint patron des cocus dans de nombreuses régions d’Italie, surtout au centre et dans le sud. L’association entre sa figure et celle des cocus remonte à des traditions populaires et a différentes origines possibles.

Dans l’antiquité, la fête de Saint Martin célébrait la fin des vendanges et l’arrivée de l’hiver. Dans de nombreuses régions italiennes elle est encore fêtée et les anciennes traditions paysannes se mélangent à la dévotion populaire liée au Saint. On prépare des plats typiques comme le castagnaccio, un gâteau aux châtaignes, ou les biscuits de Saint Martin, et on boit le vin nouveau fraîchement produit. Dans certaines parties d’Europe, l’usage d’allumer les Lanternes de Saint Martin, symbole de lumière et d’espérance est encore rependu en cette période de l’année où l’hiver commence à se faire sentir et les journées raccourcissent.

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Mais pourquoi une légende et une fête qui rappellent l’importance de la générosité et de la charité vis-à-vis des plus nécessiteux ont été associées également à l’infidélité conjugale ? Pourquoi définit-on Saint Martin protecteur des cocus ?

La légende de Saint Martin

La Légende de Saint Martin raconte l’histoire d’un jeune soldat romain du nom de Martin qui, un jour, lorsqu’il était en service dans l’armée, se trouva face à un mendiant qui souffrait énormément à cause du froid. N’ayant rien à lui offrir, Martin décida de partager sa cape avec lui, en la coupant à moitié avec son épée. Ce geste de générosité se transforma en un acte de charité extraordinaire, et la nuit suivante, dans un rêve, Martin vit Jésus-Christ en personne porter la cape qu’il avait donné au mendiant.

Cet épisode marqua profondément Martin, qui décida ensuite de quitter l’armée et d’entreprendre une vie de dévotion et de charité. Il devint un disciple de Christ et, finalement, fut élu évêque de Tours, en devenant connu comme Saint Martin de Tours. Sa vie a été marquée par des actes de compassion, charité et dévouement au prochain.

La légende de Saint Martin

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Pourquoi le 11 novembre correspond à la fête des cocus ?

Il faut tout d’abord souligner que cette association rendant Saint Martin protecteur des cocus n’a rien à voir avec l’histoire du Saint, universellement reconnu pour ses actes de charités et de générosité, comme décrit dans la légende ci-dessus. Aucun aspect de sa vie, aucun événement ou action peuvent être en aucune façon associés à la figure du « cocu ». Il s’agit plutôt d’une tradition folklorique, qui puise des racines dans des usages et des traditions paysans anciens, perpétués pendant des siècles.

En italien, le mot « cornuto », littéralement « cornu », qui désigne un cocu, dérive du français ancien. Le mot « cornart », signifiant « trahi », mais aussi « imbécile », est attesté au XIIIe siècle. Au Moyen-Âge, les maris trahis faisaient souvent l’objet de plaisanteries mesquines et de moqueries. Dans certaines zones du Latium, il y avait autrefois la cruelle tradition de suspendre des cornes, des rubans et des fleurs aux portes des personnes qu’on présumait trahies.

Au début du mois de novembre, les contrats agricoles annuels étaient renouvelés, marquant un moment crucial pour l’agriculture. Cela constituait le début d’une série de foires et de marchés, dans lesquels les agriculteurs apportaient le fruit de leur dur labeur et le bétail à vendre ou à accompagner dans la transhumance de fin d’été. Le bétail, constitué en bonne partie d’animaux pourvus de cornes, auraient amené à la naissance d’une Fête des cornus, qui se serait déroulée le 11 novembre justement. De plus, autour du 11 novembre, le premier froid s’atténue souvent, en cédant la place à des températures plus douces et aux chauds rayons du soleil. Cette période est connue comme l’Été de Saint Martin et a toujours favorisé les occasions de rencontre et de fête à la campagne.

Mais les foires agricoles étaient également une occasion extraordinaire pour fêter, socialiser et partager la richesse des récoltes et des produits de la campagne. Les kermesses et les fêtes populaires étaient caractérisées par la consommation du vin nouveau, qui rendait tous un peu ivres et favorisait une plus grande promiscuité. En outre, très souvent, les épouses étaient laissées à la maison et, en cette période, les vendeurs ambulants voyageaient de ferme en ferme, en offrant leurs marchandises et, éventuellement, leur compagnie aux femmes restées seules. Ce n’est pas un hasard si Saint Martin est également considéré comme le saint patron des soldats et des voyageurs, qui passaient de longues périodes loin de chez eux et dont certaines épouses pouvaient parfois se lasser d’attendre le retour.

Pour cette raison, dans certaines zones, les biscuits de Saint Martin sont des biscuits de pâte sablée en forme de cornes.

La fête de Saint Martin est très appréciée en Italie centrale. Dans le pittoresque village de San Valentino, en Abruzze Citérieur, elle est célébrée d’une manière curieuse et unique, qui se focalise justement sur la figure de Saint Martin protecteur des cocus. En effet, la nuit du 10 novembre, la veille de la fête officielle de Saint Martin, la célébration des cocus a lieu, en impliquant tous les hommes du village, jeunes et âgés. Ils se réunissent tous pour donner vie à une joyeuse procession dans les rues du village, en entonnant des vers goliardiques, des chansons et de joyeuses boutades sur les « cornes ». Au comble de la procession, un phallus, couvert d’un voile, est cérémonieusement remis au dernier homme qui s’est marié cette année-là, en déclarant officiellement son entrée dans la communauté des cocus. Cette tradition, unique en son genre, représente une occasion de divertissement et de joie pour la communauté.

À Santarcangelo aussi, petite ville de l’arrière-pays romagnol, la fête de Saint Martin est une occasion pour célébrer les vendanges, la bonne nourritures et… les cocus ! Ici, sur la Piazza Ganganelli, a lieu la célèbre fête des becchi, connus également comme boucs, qui, selon la tradition, symbolisent les hommes trahis par leurs épouses. Sous l’arche principale du village, on fait défiler les boucs avec les cornes décorées de grosses cloches tintinnabulantes et chaque visiteur peut en faire autant afin de découvrir l’infidélité de son partenaire. Entretemps, la place s’anime d’étaux et de kiosques proposant les spécialités gastronomiques italiennes les plus gourmandes, première entre toutes la piadina romagnola. Des cornes de bœuf décorées de laine tressée sont exposées pendant une semaine et retirées après la compétition de course à pied appelée « cheursa di bec », la course du bec.

De plus, en novembre, les Celtes fêtaient leur jour de l’an, avec des célébrations païennes à caractère orgiaque qui duraient pendant plusieurs jours, laissant libre cours, voire en encourageant la trahison conjugale.

Enfin, il y a le signe des cornes, avec index et petit doigt soulevés, qui rappelle le chiffre 11 et la fête de Saint Martin tombe justement le 11/11. Cela pourrait également avoir contribué à la diffusion de la légende de Saint Martin en tant que protecteur des cocus.

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Bartolo Longo : son héritage spirituel et la canonisation au Jubilé 2025

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Bartolo Longo : l’homme qui ressuscita à Pompéi. Héritage, foi et le chant immortelle de la Supplication au Jubilé 2025

Il y a un chemin qui n’est pas fait que de pierres et de poussière, mais aussi de choix, d’ombres et de rédemption. Bartolo Longo a marché tout au long de ce chemin : un homme qui a su traverser la nuit la plus sombre pour découvrir, en lui-même et dans la dévotion à la Vierge Marie, la flamme d’une renaissance.
Né en 1841 à Latiano, au cœur des Pouilles paysannes, Bartolo n’a pas toujours été le saint que nous vénérons aujourd’hui. Sa jeunesse a été marqué par le doute, la recherche, la chute. Dans une Naples turbulente et affamée de spiritualité, il s’était laissé séduire par des philosophies occultes et a été initié au satanisme, en vivant les années les plus sombres de son âme. Mais, comme cela arrive souvent dans les vies prédestinées, une lumière s’est allumé au moment où tout semblait perdu : c’est la rencontre avec le Rosaire, avec la foi simple et solide qui depuis des siècles protège l’espérance du peuple chrétien. Et c’est à Pompéi, où la misère était la plus féroce et le désespoir le plus intense, qu’il a choisi de renaître.

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Aujourd’hui, sur les ailes de la Supplication et entre les murs du Sanctuaire de Pompéi, Bartolo Longo nous parle encore. Sa voix, faite de larmes et des rires, de doutes et de certitudes, résonne dans les cœurs de ceux qui recherchent, de ceux qui se relèvent, de ceux qui, tous les jours, se mettent en route.
Annoncée pour le 19 octobre, au cours du Jubilé, sa canonisation sera bien plus qu’un rite : il s’agira d’un sceau sur une histoire de chute et de résurrection qui appartient à chacun de nous. Son héritage spirituel est l’invitation la plus puissante : ne jamais arrêter de prier, de reconstruire, d’espérer.
Ne jamais céder aux ténèbres, car le jour le plus lumineux peut naître même de la nuit la plus noire, comme le bienheureux Bartolo Longo nous l’a appris.

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Qui est le bienheureux Bartolo Longo ?

Bartolo Longo nait au cœur du Sud de l’Italie, là où la terre rouge des Pouilles se mélange avec les rêves et les tourments de générations entières. Et pourtant, comme il arrive souvent aux grands cœurs, pour lui la route vers la lumière a été marquée par des ombres denses. Fils d’un médecin et d’une femme profondément chrétienne, après les études classiques et juridiques à Lecce et Naples, Bartolo se plonge dans l’air tumultueux de la ville parthénopéenne du XIXe siècle : un temps où les passions philosophiques, les ferments politiques et les séductions de l’occultisme flânent dans les salons et dans les ruelles. Jeune brillant, mais turbulent, Bartolo Longo est emporté par la fascination pour le mystère et se rapproche du spiritisme et des cercles ésotériques, jusqu’à être initié au satanisme, en devenant même « prêtre de Satan ». Pourtant, le désespoir continue de le ronger et son esprit continue de fluctuer entre des visions sombres et un sens de perte absolu. En ces nuits de tourment, la mère, en prière constante pour son fils, semble une ancre lointaine. Mais c’est justement dans cet abysse qu’une rencontre change le cours de sa vie : Don Alberto Radente, un dominicain aux mots simples et profonds, lui offre la voie de la rédemption. Bartolo choisit donc la voie la plus difficile : remonter de l’abîme. Il se confesse, renonce aux fautes du passé et, guidé par le Rosaire, embrasse à nouveau la foi catholique. C’est dans cette lutte furieuse entre ombre et lumière que le bienheureux Bartolo Longo devient, pour lui-même et pour le monde, symbole vivant d’une miséricorde qui ne connait pas de limites.

Mais le chemin de la rédemption n’est jamais solitaire. Chaque conversion authentique génère des vagues, transforme des lieux et les vies qu’elle touche. Après le déluge intérieur et le salut retrouvé, Bartolo Longo reste à Naples, la ville aux milles contrastes, suspendue entre dévotion et désespoir. Il est un jeune avocat racheté, mais son âme ne trouve toujours pas le repos. Dans la ferveur de la métropole, Bartolo devient apôtre de la foi retrouvé : il rend visite aux prisonniers, il vient en aide aux pauvres, il se fait la voix de ceux qui n’en ont pas.
Pourtant, la Providence a pour lui un dessin encore plus vaste. C’est à Naples qu’il rencontre une femme destinée à être non seulement une compagne de travail, mais aussi une sœur de l’âme : la comtesse Marianna Farnararo, jeune veuve De Fusco. Marianna, une femme d’une grande foi et sensibilité, est à son tour engagée dans l’aide aux plus démunis et administre, avec son esprit généreux, quelques terres dans la vallée de Pompéi, un lieu oublié à cette époque-là, infesté par le paludisme et marqué par la misère la plus noire.
La rencontre entre Bartolo Longo et Marianna a été comme l’étincelle qui allume la mèche d’un feu sacré. Unis par la même soif de charité, ils commencent à collaborer afin d’aider les orphelins et les veuves, d’éduquer les enfants sans futur, de construire de petites écoles là où, avant, il n’y avait qu’abandon.
Entre eux nait une profonde amitié spirituelle, une entente qui sait parler le langage du Rosaire et de l’amour désintéressé.

Bartolo Longo et le sanctuaire de Pompéi

Le destin de Bartolo Longo et de la Vallée de Pompéi s’entremêlent presque par hasard, en 1872, quand le jeune homme est envoyé s’occuper des questions administratives des terres de la comtesse De Fusco. Mais ce qu’il y trouve dépasse de loin ses attentes : la vallée est une mosaïque de pauvreté et d’abandon, un lieu où milles existences survivent aux marges de la société, sans confort ni futur.
Même la petite église, ancien cœur de cette communauté, verse dans des conditions de misère, oubliée comme ses gens.
C’est dans ce contexte, entre silence et débris, que Bartolo ressent comme un appel mystérieux : une impulsion intérieure qui lui suggère de changer le destin de cet endroit. À un moment de profonde solitude, tandis que la campagne vibre des prières simples des plus humbles, il se rend compte que sa vie doit s’entremêler à celle de Pompéi à travers le Rosaire. À partir de ce jour-là, il comprend que sa mission était précisément d’apporter lumière, éducation et foi dans cette vallée oubliée, en réunissant les gens dans une nouvelle communauté vouée au Saint Rosaire. Nait ainsi la vision qui changera  tout : il ne s’occupe pas simplement de gérer les affaires terrestres, mais il devient également semeur d’espérance, en entamant cette œuvre qui, en partant de rien, va ensuite transformer Pompéi en un phare de charité et de prière. Bartolo Longo déménage donc à Pompéi, terre oubliée, marquée par la misère, le paludisme et l’abandon. Ici son existence devient un don, une graine jetée aux milieu des ruines de l’ancienne ville romaine. C’est parmi les pauvres et les orphelins que Bartolo trouve enfin sa mission : reconstruire des âmes, en reconstruisant des murs.

En 1875, il achète un modeste tableau de Notre-Dame du Saint-Rosaire, l’icône qui va ensuite devenir le cœur même du Sanctuaire de Pompéi. Les miracles commencent aussitôt à se multiplier. Des gens humbles et des puissants, des désespérés et des nobles affluent à Pompéi à la recherche d’une grâce, d’un signe.
La collaboration entre Bartolo Longo et la comtesse Marianna change l’histoire de Pompéi pour toujours. C’est la comtesse qui fait don du terrain sur lequel surgira ensuite le futur sanctuaire. Ensemble, ils luttent contre la misère et la superstition, en confiant chaque effort et chaque rêve à Notre-Dame de Pompéi, mère des âmes blessées. Avec le temps, leur lien devient de plus en plus solide : sur conseil de Pape Léon XIII, en 1885 Bartolo et Marianna se marient en consacrant leur union non pas à l’amour terrestre, mais à une mission de bien partagée. Ils sont époux dans la chasteté, compagnons de prière, co-fondateurs d’œuvres immortelles.
De leur force conjointe naissent non seulement le Sanctuaire de Pompéi, mais aussi des instituts pour orphelins et fils de détenus, des écoles pour jeunes filles pauvres, des hospices pour personnes âgées et malades. Chaque jour, côte à côte, ils défient la fatigue et la méfiance du monde avec la foi comme unique et seule arme. La collaboration entre Bartolo Longo et Marianna Farnararo De Fusco est la lymphe d’un miracle social qui, encore aujourd’hui, pulse au cœur de Pompéi. Sans leur rencontre, le sanctuaire n’aurait peut-être jamais surgi, la Supplication n’aurait probablement jamais trouvé sa voix et la vallée de Pompéi serait resté uniquement un lieu de ruine et de désolation.

La Supplication à la Vierge du Rosaire : le cœur de la dévotion

Pourtant, aucune œuvre de Bartolo Longo n’aurait été complète sans évoquer la poésie de sa Supplication à la Vierge du Rosaire.

La Vierge de Pompéi

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Le 8 mai on fête la Vierge du Rosaire. Aujourd’hui, nous nous attardons sur la fondation du Sanctuaire…

Écrite en 1883, la Supplication à la Vierge du Rosaire de Pompéi est bien plus qu’une simple prière : c’est une voix collective qui, chaque année, le 8 mai et le premier dimanche d’octobre, se lève comme une vague des places, des maisons et des cœurs des gens. À Pompéi, des milliers de personnes se réunissent devant le sanctuaire : ceux qui garde une douleur secrète,  qui a un espoir, qui chuchote un merci. La Supplication devient ainsi un fil qui unit générations et histoires différentes, une demande d’aide et de confiance à Marie, Mère et gardienne de ceux qui se sentent fragiles.
Dans le texte, on sent le pouls de la vraie vie : la confiance des simples, le poids des larmes, la recherche d’une protection qui sait tout accueillir. Chaque mot de la Supplication est un espace ouvert où la foi rencontre la fatigue quotidienne et la transforme en espérance.
Ce n’est pas seulement une prière, mais une vague émotive qui traverse les siècles. Bartolo Longo l’a écrite à genoux, l’âme à nu, en offrant à la Vierge son passé de douleur et son envie de renaître.
Il y en a qui affirme que les notes de cette Supplication, dans le silence du Sanctuaire de Pompéi, paraissent caresser les âmes comme une brise qui monte de la pleine du Vésuve. Et c’est vrai : ceux qui écoutent, qui prient, qui se confie, aperçoivent la présence de Bartolo Longo, un homme devenu voix de la miséricorde, poète de la foi ressuscitée.

Bartolo Longo saint au Jubilé 2025

Le miracle de Pompéi, la renaissance de la ville, la floraison de la charité, le prodige de la Supplication sont aujourd’hui la pierre sur laquelle se fonde l’annonce tant attendue : Bartolo Longo sera proclamé saint lors du Jubilé 2025.

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Le calendrier des événements du Jubilé 2025
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Pape François, lors de son hospitalisation à la Polyclinique Agostino Gemelli de Rome, avait déjà reconnu dans la vie de ce « laïc amoureux du Rosaire » un message très actuel. Bartolo Longo n’a pas été prêtre, ni moine, et n’a fondé aucun ordre religieux, mais il a révolutionné l’histoire en partant du bas, avec la force silencieuse de la foi et la tenace de qui s’est relevé du péché le plus noir. La canonisation, qui aura lieu pendant l’année sainte, sera une fête de Pompéi toute entière et de ceux qui, dans le monde, ont invoqué la prière à Bartolo Longo. Ce sera le triomphe de la miséricorde sur chaque jugement, la démonstration qu’aucune chute n’est définitive, que même du fond de l’abîme peut naître un saint. Bartolo Longo saint au Jubilé 2025 est l’histoire d’une deuxième possibilité offerte à tous, l’écho d’une voix qui continue de répéter : « Personne n’est perdu, tant qu’il y a une Mère qui prie ».

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Prière à Bartolo Longo

Ô bienheureux Bartolo Longo,
qui as aimé Marie avec la tendresse d’un fils
et en as diffusé la dévotion avec la récitation du saint Rosaire
et, par son intercession, as reçu grâce surabondante
pour aimer et servir Christ dans l’enfance abandonnée,
obtiens-nous la grâce de vivre dans l’esprit de prière, unis à Dieu,
afin de l’aimer comme toi à travers nos propres frères.

Toi, qui au terme de ton pèlerinage terrestre,
as déclaré ne jamais t’être lassé de prier
pour chaque douleur, pour chaque crainte, pour chaque calamité,
en confiant dans la toute-puissance de Dieu
et dans l’intercession de sa Mère divine,
continue d’intercéder pour ceux qui sont appelés
à poursuivre ton œuvre de foi et d’amour à Pompéi
et pour tous les fervents du Rosaire du monde entier.

Obtiens-nous qu’après la contemplation terrestre
des mystères joyeux et douloureux,
nous puissions avec toi et avec Marie,
Reine des anges et des Saints,
partager la joie des mystères glorieux au ciel.
Amen.

 

 

La tradition de la quête: comment fonctionne-t-elle aujourd’hui

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Le chemin de Saint François: en pèlerinage jusqu’à Assise

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Sainte Faustine Kowalska, l’Apôtre de la Miséricorde

Sainte Faustine Kowalska, l’Apôtre de la Miséricorde

Le 5 octobre marque la mémoire liturgique de Sainte Faustine Kowalska, mystique et dévouée au culte de la Divine Miséricorde

Sainte Faustine Kowalska est une des figures les plus extraordinaires dans l’histoire de l’Église moderne. Connue également comme Apôtre de la Divine Miséricorde, elle a été une grande Mystique, Prophétesse et exemple de spiritualité et de foi, au point d’être comptée parmi les saints les plus aimés de l’histoire. Son grand mérite a été la diffusion de la dévotion à la Divine Miséricorde dans le monde entier.

Sainte Faustine Kowalska exerça une forte influence sur Jean-Paul II, qui la canonisa en 2000 et institua le Dimanche de la Divine Miséricorde, qui prend son nom justement de la Sainte polonaise et dans l’année liturgique il coïncide avec le dimanche in albis, le dimanche suivant celui de Pâques.

La vie extraordinaire et l’engagement de Sainte Faustine dans la diffusion du message de la Divine Miséricorde ont inspiré des millions de personnes à connaître et expérimenter la miséricorde de Dieu dans leur vie. Son héritage continue de vivre à travers la dévotion à la Divine Miséricorde, en apportant réconfort et espoir à ceux qui cherchent la grâce et la rédemption divine.

Dimanche in albis

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La vie de Sœur Faustine

Sainte Faustine Kowalska naquit le 25 août 1905 dans un petit village en Pologne. Jeune, elle démontra une profonde dévotion religieuse et un désir ardent de servir Dieu, mais elle dût mettre de côté sa vocation pour travailler et aider sa famille. L’appel à la vie spirituelle devint toutefois de plus en plus difficile à ignorer. Jésus lui serait apparu en rêve à plusieurs occasions, en la grondant pour ses hésitations et en la rappelant à ses devoirs. Enfin, à 20 ans, après avoir été refusée par plusieurs instituts, elle entra au couvent des Sœurs de la Bienheureuse Vierge Marie de la Miséricorde à Varsovie. Elle prit le nom de Sœur Marie Faustine et, dès le début, basa sa vie religieuse sur une grande austérité, minant sa santé fragile avec des jeûnes fréquents et en travaillant inlassablement. Enfin libre de servir Christ, elle Lui fut liée par une union profonde, alimentée par la prière et la contemplation. Au cours des dialogues avec Jésus, sœur Marie Faustine reçut de Lui la tâche de diffuser le culte de la Divine Miséricorde.

La mission principale de Sainte Faustine était de répandre la conscience de la miséricorde de Dieu et d’encourager la confession et la communion fréquentes. Jésus lui apprit le Chapelet de la Divine Miséricorde, une puissante prière qui demande la miséricorde de Dieu pour le monde entier.

Pourquoi l’Apôtre de la miséricorde

En 1931, Sœur Faustine eut la vision qui l’amena à créer le culte de la Divine Miséricorde. Lorsqu’elle priait dans sa cellule, Jésus lui apparut dans une robe blanche avec une main levée en signe de bénédiction et l’autre posée sur sa poitrine. De cette main filtrait deux rayons resplendissants : un blanc et l’autre rouge. Jésus lui dit que le premier représentait l’Eau qui purifie les âmes, le deuxième le Sang, véhicule de salut et de vie. Il l’informa qu’elle allait devoir le représenter de cette manière et que Son image allait devoir faire l’objet de vénération dans le monde entier. Jésus l’aurait nommée « Secrétaire de la Divine Miséricorde ».

Malgré les difficultés et les maladies qu’elle affronta dans sa vie, Sœur Faustine travailla inlassablement afin de diffuser le message de la Divine Miséricorde. Elle voyagea afin de promouvoir la dévotion, parla avec prêtres et évêques, et écrivit des lettres afin de partager son message. De nombreuses églises, chapelles et sanctuaires ont été dédiés à la Divine Miséricorde dans le monde entier et son culte est encore aujourd’hui très actif et répandu. La dévotion au culte de la Divine Miséricorde et, en particulier, la récitation du Chapelet de la Divine Miséricorde que Jésus dicta à Sainte Faustine, garantit réconfort et grâces particulières, notamment la promesse d’une mort sereine et en paix. Chaque homme, même le plus terrible parmi les pécheurs, peut trouver dans le culte de la Divine Miséricorde le pardon de tous ses péchés et l’espoir du salut, en confiant en Dieu, Père Miséricordieux, toujours prêt à recueillir même ses enfants perdus et égarés.

Le journal de Sainte Faustine

Pendant toute sa vie, Sainte Faustine rédigea un Journal, publié après sa mort et traduit en de nombreuses langues. Dans ce Petit Journal, outre les faits de sa vie quotidienne, elle transcrivit, sur le conseil de ses pères spirituels et confesseurs, les visions et les révélations qu’elle recevait. Connu également comme le Journal de Sainte Faustine : La miséricorde divine dans mon âme, le journal est un témoignage unique de ses expériences mystiques et des communications directes qu’elle affirmait avoir eu avec Jésus-Christ.

Dans son journal, Sainte Faustine a documenté de manière très détaillée ses visions, les révélations divines et les inspirations spirituelles qu’elle a reçu pendant sa vie religieuse. Ces expériences incluaient des visions de Jésus, de l’Enfer, du Purgatoire et du Paradis, mais aussi les instructions détaillées que Jésus lui donna concernant la promotion de la dévotion à la Divine Miséricorde.

Le Petit Journal de Sainte Faustine a gagné en attention et importance suite à sa canonisation et est aujourd’hui considéré comme une précieuse lecture pour les chrétiens.

Sainte Faustine : prières

Du Journal de Sainte Marie Faustine Kowalska il est possible de puiser également des prières spéciales à réciter dans le contexte du culte de la Divine Miséricorde. Parfois, ces prières sont adressées à Jésus, d’autres fois à la Vierge, mais il existe également des prières dans lesquelles on demande l’intercession de Sainte Faustine en personne en tant que messagère de miséricorde auprès de Dieu.

Voici comment débute la Neuvaine à Sainte Faustine Kowalska, à réciter en vue de sa fête le 5 octobre :

Jésus : « L’âme qui fait confiance à Ma miséricorde est la plus heureuse car je prends Moi-même soin d’elle (Petit Journal 1273). Je al comble de Ma confiance et je lui donne tout ce qu’elle demande (P.J. 453).

Sœur Faustine : « Je ne comprends pas comment on peut ne pas avoir confiance en Celui qui peut tout ; avec Lui tout ; sans Lui – rien. Lui, le Seigneur, ne permettra ni n’admettra la honte de ceux qui ont mis toute leur confiance en Lui (P.J. 358)

Sainte Faustine, je te demande de m’obtenir la grâce d’une confiance puérile envers Dieu, Celui qui peut tout, qui est toute Sagesse et qui aime d’un amour infini.

Ainsi récite par contre la prière à la Bienheureuse Vierge Marie de la Miséricorde :

Marie, ma Mère et ma Reine, je te confie mon âme et mon corps, ma vie et ma mort et tout ce qui la suivra. Je dépose tout entre tes mains, ô ma Mère. Couvre mon âme de ton manteau virginal et donne-moi la grâce de la pureté du cœur, de l’âme et du corps, défends-moi par ta puissance de tous mes ennemis et particulièrement de ceux qui cachent leur méchanceté sous le masque de la vertu. Ô Lis ravissant, tu es pour moi un miroir, ô ma Mère ! (P.J. 79)

Ô Marie, Vierge Immaculée,
Pur cristal pour mon cœur,
Tu es ma force, ancre puissante,
Tu es le bouclier et la défense des cœurs faibles !

Ô Marie, toute pure et sans égale,
Vierge et Mère à la fois,
Tu es belle comme le soleil, sans aucune tache.
Rien n’est peut-être comparé à l’image de ton âme.

Ta beauté a ravi le regard du Dieu trois fois Saint.
Quittant son trône éternel, il est descendu du ciel
Et a pris chair et sang de ton cœur,
Se cachant neuf mois dans le sein d’une Vierge.

Ô Vierge et Mère, personne ne peut concevoir
Que Dieu infini se soit fait homme
Uniquement par amour et par son insondable miséricorde.
Par toi, ô notre Mère, il nous est donné de vivre avec lui éternellement.

Ô Marie, Vierge, Mère et Porte du Ciel,
Par toi nous est venu le salut.
Par tes mains toute grâce jaillit pour nous,
Et, seule, une fidèle imitation de toi pourra me sanctifier.

Ô Marie, Vierge, Lys ravissant,
Ton cœur a été le premier tabernacle de Jésus sur terre,
Et parce que ton humilité a été la plus profonde
Tu as été élevée au-dessus des chœurs angéliques et des saints.

Ô Marie, ma douce Mère,
Je te confie mon âme, mon corps et mon pauvre cœur.
Sois la gardienne de ma vie,
Particulièrement à l’heure de ma mort, lors de mon dernier combat.
Et particulièrement à l’heure de la mort, dans le dernier combat. (P. J. 161)

Ô MARIE, MA MÈRE

Ô Marie, ma Mère, je te le demande humblement, étends sur mon âme ton manteau virginal dans ce moment si important de ma vie, afin que je devienne plus agréable à ton Fils et que je puisse glorifier dignement sa miséricorde devant le monde entier et pour toute l’éternité. (P. J. 220)

Ô MARIE, VIERGE IMMACULÉE

Marie, Vierge Immaculée, prends-moi sous ta protection spéciale et garde la pureté de mon âme, de mon cœur et de mon corps. Tu es le modèle et l’étoile de ma vie ! (P. J. 874)

Ô NOTRE-DAME

Ô Mère de Dieu, ton âme a été plongée dans un océan d’amertume. Regarde ton enfant, et apprends-lui à souffrir et à aimer en souffrant. Fortifie mon âme pour que la douleur ne la brise pas. Mère de grâce, apprends-moi à vivre avec Dieu. (P. J. 315)

Ô DOUCE MÈRE DE DIEU

Ô douce Mère de Dieu,
Sur toi je modèle ma vie.
Tu es pour moi la lumineuse aurore.
En toi je me perds avec ravissement.

Ô Mère, Vierge Immaculée,
En toi se reflète pour moi le rayonnement de Dieu.
Tu m’apprends comment aimer le Seigneur au milieu des orages.
Tu es mon bouclier et ma protection contre l’ennemi. (P. J. 1232)

Ô DOUCE MÈRE

Douce Mère, unis mon âme à Jésus, car c’est seulement ainsi que je pourrai supporter toutes les épreuves et les souffrances, et c’est seulement en union à Jésus que mes petits sacrifices seront agréables à Dieu. Très douce Mère, enseigne-moi la vie intérieure. Que le glaive des souffrances ne me brise jamais ! Ô Vierge pure, verse le courage dans mon cœur et veille sur lui. (P. J. 915)

Ô VIERGE RAYONNANTE

Ô Vierge rayonnante, pure comme le cristal, toute plongée en Dieu, je te donne ma vie intérieure, dispose tout de manière que ce soit agréable à ton Fils. (P. J. 844)

Ô MÈRE DE DIEU

Marie, très sainte Mère de Dieu, ma Mère, tu es maintenant ma Mère d’une façon toute spéciale, puisque ton Fils bien-aimé est mon Époux : nous sommes donc tous deux tes enfants. Par égard pour ton Fils, tu dois m’aimer. Marie, ma Mère bien-aimée, dirige ma vie intérieure pour qu’elle soit agréable à ton Fils. (P. J. 240)