Auteur/autrice : Redazione

Octobre : le mois du Saint Rosaire

Octobre : le mois du Saint Rosaire

Index1 Les 12 dĂ©votions : une pour chaque mois de l’annĂ©e2 Le mois dĂ©diĂ© au Rosaire : Octobre3 Les chapelets de Holyart Quel est le lien qui lie le mois automnal avec celle qui est probablement la forme de dĂ©votion la plus importante et la…

5 cadeaux pour la fĂȘte des grands-parents

5 cadeaux pour la fĂȘte des grands-parents

Index1 La fĂȘte des grands-parents dans le monde2 FĂȘte des grands-parents : des cadeaux personnalisĂ©s3 Chapelet sur mesure4 Porte-photo5 Statuette du saint prĂ©fĂ©rĂ©6 MĂ©daille de la Vierge Miraculeuse7 Cadre avec anges Le 2 octobre en Italie est dĂ©diĂ© Ă  la cĂ©lĂ©bration civile de la FĂȘte…

FĂȘte des grands-parents : quand la cĂ©lĂ©brer, quoi offrir, un lien trĂšs fort avec les anges gardiens

FĂȘte des grands-parents : quand la cĂ©lĂ©brer, quoi offrir, un lien trĂšs fort avec les anges gardiens

Tout le monde n’a pas eu la chance de grandir avec un grand-parent Ă  ses cĂŽtĂ©s. Cela peut paraĂźtre une affirmation bizarre, presque banale. Mais ce n’est pas le cas. Passer son enfance en contact Ă©troit avec une personne ĂągĂ©e, voire mĂȘme ĂȘtre laissĂ© par maman et papa chez mamy et papy, pour des raisons professionnelles ou pour des obligations, peut se rĂ©vĂ©ler un don vraiment unique, inestimable, pour un enfant. Car papy ou mamy sont un prĂ©cieux trĂ©sor, des conteurs d’histoires magiques, capables de raconter pendant des heures et des heures des contes fantastiques, des Ă©pisodes Ă©mouvants, des histoires drĂŽles, et le plus surprenant est que, trĂšs souvent, ils ne doivent mĂȘme pas faire l’effort d’aller les chercher dans livres ou les inventer, car il s’agit de moments de leur propre vie, d’Ă©vĂ©nements extraordinaires qu’ils ont vĂ©cu personnellement ! Et il ne s’agit pas tout le temps d’histoires drĂŽles et joyeuses, non. Certains grands-parents ont connu des rĂ©alitĂ©s terribles, ont affrontĂ© la faim, la guerre et parfois mĂȘme l’emprisonnement, et pourraient dĂ©cider de le raconter Ă  leurs petits-enfants quand ils seront peut-ĂȘtre un peu plus grands. Mais le seul fait qu’ils soient lĂ  Ă  raconter, qu’ils aient survĂ©cus Ă  tant de choses horribles, ce ne sera qu’un autre point en leur faveur, une autre dĂ©monstration de combien ils soient spĂ©ciaux et uniques. Il n’y a pas de meilleure maniĂšre pour apprendre l’histoire de notre pays que grĂące Ă  qui a vĂ©cu cette histoire, en assistant aux changements, en vivant sur sa propre peau les  bouleversements politiques et historiques qui ont créé le monde tel que nous le connaissons et dans lequel nous vivons. Il n’y a rien d’escomptĂ© dans le fait d’avoir un grand-parent, rien de banal. Et certainement rien d’inutile.

La FĂȘte des Grands-Parents

Ce n’est pas un hasard si la FĂȘte des Grands-Parents en Italie est fĂȘtĂ©e le 2 octobre, le mĂȘme jour pendant lequel l’Église fĂȘte les Anges. Rares sont les cas oĂč une fĂȘte civile est associĂ©e de maniĂšre si explicite Ă  une fĂȘte religieuse, mais vu la nature particuliĂšre de cette cĂ©lĂ©bration il n’y a pas de quoi s’Ă©tonner. Les grands-parents, en effet, sont des Anges gardiens en chair et en os, surtout pour tous les jeunes couples qui, sans leur aide, auraient des grosses difficultĂ©s Ă  Ă©lever leurs propres enfants. Certes, ce rĂŽle Ă©tait normal dans le passĂ©, presque ancrĂ©. Les personnes ĂągĂ©es Ă©taient tenues en plus grande estime en tant que dĂ©positaires d’une sagesse ancienne, transmise oralement, gĂ©nĂ©ration aprĂšs gĂ©nĂ©ration. C’est Ă  eux qu’on s’adressait pour avoir conseil, pour affronter des dĂ©cisions difficiles. Le monde moderne, avec ses rythmes frĂ©nĂ©tiques et l’obsession pour la productivitĂ© exacerbĂ©e et le succĂšs Ă  tout prix, a modifiĂ© radicalement certaines des valeurs sur lesquelles notre sociĂ©tĂ© se basait. Mais, heureusement, tout n’a pas Ă©tĂ© perdu.

Ange Gardien

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La FĂȘte des Grands-Parents le 2 octobre reprĂ©sente un reconnaissance officielle de la part de l’Ă©tat italien sur la valeur des grands-parents dans la sociĂ©tĂ©, un rĂŽle considĂ©rĂ© pas moins important que celui des parents, pour la croissance et le bonheur des enfants. Le Parlement a voulu officialiser cette reconnaissance et a invitĂ© les AutoritĂ©s locales et les associations Ă  souligner en cette date l’importance de ces hommes et de ces femmes, qui ont beaucoup donnĂ© et donne encore beaucoup, si on leur donne la possibilitĂ© de le faire. Il existe mĂȘme le prix pour le papy ou la mamy d’Italie, remis par le prĂ©sident de la RĂ©publique !

Les grands-parents comme point de rĂ©fĂ©rence pour les jeunes familles, donc, et surtout comme gardiens…ou mieux, Anges gardiens pour les enfants, trop souvent obligĂ©s par le travail de maman et de papa Ă  rester seuls. Et il ne s’agit pas seulement de l’Ă©pargne financiĂšre que ces figures peuvent garantir, en remplaçant la baby-sitter ou la crĂšche. Ces prĂ©sences rĂ©confortantes et affectueuses peuvent amplement compenser l’absence des parents, non seulement pour s’occuper des petits et empĂȘcher qu’il leur arrive malheur, mais surtout pour tout ce qu’ils ont Ă  apprendre aux nouvelles gĂ©nĂ©rations. Un vĂ©ritable trĂ©sor de connaissances, de mĂ©moires vĂ©cues en personne, d’expĂ©riences de vie qui, dans certains cas, s’entrelacent avec notre histoire rĂ©cente, celle qui est trop souvent donnĂ©e pour acquise dans les livres d’histoire, et sur laquelle, malheureusement, les jeunes dĂ©montrent des lacunes effrayantes. Un patrimoine inestimable, indispensable pour Ă©duquer les nouvelles gĂ©nĂ©rations et leur donner une conscience civique et historique.

Et les grands-parents qui gĂątent trop leurs petits-enfants ? Dans la plupart des cas il n’y a rien de grave Ă  concĂ©der une sucrerie en plus, Ă  fermer un Ɠil (ou mĂȘme les deux) sur une bĂȘtise qu’ils ont commise. Il ne s’agit que d’un moyen pour crĂ©er de la complicitĂ©, un rapport spĂ©cial qui peut durer toute la vie et se rĂ©vĂ©ler tout aussi important pour le grand-parent que pour l’enfant.

Grands-parents et Anges

Les Grands-Parents comparés aux Anges, donc, des créatures éthérées et spirituelles considérées pendant des millénaires comme les dépositaires de la vérité, non seulement dans la religion catholique, mais aussi dans beaucoup des religions précédentes. Tout comme les Anges sont devenus des gardiens de la spiritualité, des points de référence de notre pensée collective, de notre conscience humaine, les grands-parents représentent un réservoir inestimable de connaissance et de valeurs humaines.

Les Anges gardiens sont les messagers par excellence, porteurs de lumiĂšre et d’amour, gardiens auxquels Dieu, dans sa bontĂ© infinie, confie chacun de nous afin qu’ils nous gardent et qu’ils nous protĂšgent des adversitĂ©s et des dangers. Ils sont des guides patients et fidĂšles, qui nous conduisent par la main du premier jour de notre vie jusqu’Ă  celui de notre mort et au-delĂ . Les Anges gardiens nous soutiennent, nous aident Ă  surmonter les moments difficiles, nous donnent de la force et du courage quand tout nous semble trop fatigant Ă  surmonter, et ils font tout cela par amour, uniquement par amour, sans rĂ©serves, sans limites, sans hĂ©sitations. Exactement comme le font les grands-parents en somme.

Comment fĂȘter les grands-parents

La FĂȘte des Grands-Parents est aussi une occasion pour fĂȘter simplement les grands-parents et avec les grands-parents. Il est d’usage de leur offrir une petite plante, souvent un sempervirent, ou un « ne m’oubliez pas ». Beaucoup d’enfants, aidĂ©s par leurs parents ou par leurs maĂźtresses d’Ă©cole, se lancent dans la fabrication de petites crĂ©ations faites Ă  la main Ă  offrir Ă  mamy et papy, des dessins, des sculptures, des collages, et ainsi de suite. Il n’y a pas de limites Ă  l’imagination et, naturellement, Ă  l’affection avec lesquelles accompagner ces dons. Car chaque grand-parent est unique, diffĂ©rent de n’importe quel autre grand-parent.

Les enfants les plus audacieux pourront offrir aux grands-parents un gĂąteau ou des biscuits qu’ils auront prĂ©parĂ©s eux-mĂȘmes, bien Ă©videmment avec l’aide de leur maman.

Mais, surtout, le plus beau des cadeaux Ă  offrir Ă  ses grands-parents le jour de leur fĂȘte est du temps. Du temps Ă  passer avec leurs petits-enfants, peut-ĂȘtre en organisant une belle excursion tous ensemble, ou en participant Ă  une des nombreuses fĂȘtes organisĂ©es pour l’occasion dans toutes les communes. Ou sinon faire quelque chose que les grands-parents aiment beaucoup, comme aller au cinĂ©ma, au théùtre, aux manĂšges, dans un musĂ©e. Dans ce cas-ci aussi, des nombreuses associations offrent des rĂ©ductions et des entrĂ©es gratuites pour les familles avec leurs grands-parents Ă  la suite ! Du temps Ă  passer ensemble, avec les personnes qui nous aiment vraiment.

Pas uniquement en Italie

La FĂȘte des grands-parents n’est pas une exclusivitĂ© italienne. Au contraire, elle n’est arrivĂ©e dans notre pays qu’Ă  partir de 2005, plus tard qu’ailleurs. En Italie, en tout cas, son symbole et la fleur « ne m’oubliez pas ». Aux États-Unis on la fĂȘte le premier dimanche de septembre dĂ©jĂ  depuis la fin des annĂ©es ’70, grĂące Ă  la campagne de sensibilisation promue par madame Marian Mc Quade, maman de 15 enfants et grand-mĂšre de 40 petits-enfants. Dans beaucoup d’autres pays europĂ©ens aussi on fĂȘte les grands-parents, Ă  des jours diffĂ©rents et de maniĂšres diffĂ©rentes : en France en mars, en Espagne et au Portugal le 26 juillet, et ainsi de suite.

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La tombe de Saint Pierre Ă  Rome est considĂ©rĂ©e depuis toujours comme un des lieux sacrĂ©s de la chrĂ©tientĂ© par excellence. DĂ©couvrons-en l’histoire captivante. Simon, dit Pierre, fut le chef des douze apĂŽtres par la volontĂ© de JĂ©sus en personne, qu’Il dĂ©signa comme chef et…

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Anges et Saints : comment la vie de certains saints a été influencées par les anges

Anges et Saints : comment la vie de certains saints a été influencées par les anges

Qu’est-ce que sont les anges et comment interviennent-ils dans la vie de l’homme ? Les vies des saints nous aident Ă  approcher le mystĂšre des esprits cĂ©lestes.

Dans l’Ancien comme dans le Nouveau Testament, nous trouvons des interventions et des apparitions d’anges, qui manifestent le vouloir de Dieu et jouent les mĂ©diateurs entre la rĂ©alitĂ© humaine et divine. La nature des anges et leur rĂŽle dans l’Histoire du Salut a Ă©tĂ© le sujet des Ă©tudes de plusieurs PĂšres de l’Église.

Le CatĂ©chisme de l’Église Catholique affirme que les anges «sont des crĂ©atures spirituelles qui glorifient Dieu sans cesse et qui servent ses desseins salvifiques envers les autres crĂ©atures [
] Les anges entourent le Christ, leur Seigneur. Ils le servent particuliĂšrement dans l’accomplissement de sa mission salvifique envers les hommes. L’Église vĂ©nĂšre les anges qui l’aident dans son pĂšlerinage terrestre, et qui protĂšgent tout ĂȘtre humain » (CCC 350-352).

La hiérarchie des anges

La hiĂ©rarchie des armĂ©es cĂ©lestes est schĂ©matisĂ©e dans le De coelesti hierarchia par Pseudo-Denys l’ArĂ©opagite. Ce schĂ©ma divise les anges en trois hiĂ©rarchies, chacune contenant trois ordres ou chƓurs. Voici les trois hiĂ©rarchies par ordre dĂ©croissant de puissance :

  • PremiĂšre hiĂ©rarchie : SĂ©raphins, ChĂ©rubins, TrĂŽnes
  • DeuxiĂšme hiĂ©rarchie : Dominations, Vertus, Puissances
  • TroisiĂšme hiĂ©rarchie : PrincipautĂ©s, Archanges, Anges

De nombreux Saints PĂšres comme Saint GrĂ©goire le Grand, Saint Jean DamascĂšne et Saint Thomas d’Aquin, ont suivi la thĂ©orie du Pseudo-Denys.

Saints et anges

Le culte des anges a une grande force et diffusion. Saint François de Sales disait : « Les bons anges souhaitent notre bien et ne dĂ©daignent pas de nous assister. Nos bons anges nous donnent la force et le courage de pratiquer la vertu. Tendez la main Ă  votre bon ange afin qu’il vous conduise au ciel ». Il est intĂ©ressant de voir comment la relation entre saints et anges est souvent une relation spĂ©ciale et mystĂ©rieuse. De nombreux saints, grĂące Ă  leur Foi, ont vu des anges se manifester et intervenir dans leurs vies, de maniĂšres diffĂ©rentes et particuliĂšres.

Saint François d’Assise

Saint François d’Assise reçut les stigmates par un ange : un SĂ©raphin avec six ailes enflammĂ©es. En outre, on dit que, dans l’église de la Porziuncola, les anges furent une prĂ©sence habituelle pour Saint François et que, pendant la maladie, ils l’aient rĂ©confortĂ© avec leur chant.

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Sainte ThĂ©rĂšse d’Avila

La sainte rĂ©formatrice de l’Ordre des Carmes est connue, entre autres, pour l’épisode de son extase. En la racontant, elle dĂ©crit comment un ange lui a transpercĂ© le cƓur avec un dard Ă  la pointe enflammĂ©e, en la laissant mystĂ©rieusement immergĂ©e dans un amour infini pour Dieu.

Saint Louis de Gonzague

Saint Louis de Gonzague Ă©tait particuliĂšrement liĂ© Ă  la dĂ©votion envers les anges. Parmi ses propos, il y avait certaines pratiques justement en leur honneur, comme le fait de rĂ©citer l’Angele Dei au matin, au soir et pendant la journĂ©e. Il composa Ă©galement un bref traitĂ© en recueillant ce que les Saintes Écritures disent Ă  propos des esprits cĂ©lestes.

Saint Philippe Néri

Le saint de la joie avait une relation particuliĂšre avec son ange gardien. Une fois, il fut soulevĂ© vers le haut afin d’éviter qu’un carrosse ne le renverse dans une ruelle de Rome. Dans un autre Ă©pisode, l’ange lui apparut sous la forme d’un nĂ©cessiteux qui demandait l’aumĂŽne : le saint Ă©tait prĂȘt Ă  lui donner tout le peu qu’il avait, mais l’ange lui rĂ©pondit qu’il voulait simplement savoir de quoi il Ă©tait capable et ensuite il disparut.

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Saint Dominique Savio

Le jeune saint aussi, ami de Don Bosco, avait une relation proche, de pleine confiance, avec son ange gardien. Quand il sauta dans l’eau pour sauver sa petite sƓur tombĂ©e dans un Ă©tang, mĂȘme s’il ne savait pas nager, il rĂ©ussit cet exploit car soutenu par son ange. Quand il marchait seul dans les rues, il disait ne pas avoir peur puisqu’avec lui, mĂȘme si invisible aux yeux, il y avait son ange gardien.

Sainte AngĂšle de Foligno

Sainte AngĂšle de Foligno eut une vision d’anges et parla de la joie qui Ă©mane d’eux comme de quelque chose d’extraordinaire. Elle Ă©crit : « j’éprouvais une telle joie par la prĂ©sence des Anges et leurs discours m’emplirent d’un si grand bonheur que jamais je n’aurais cru que les trĂšs Saints Anges Ă©taient si gentils et capables de donner aux Ăąmes de telles dĂ©lices ».

Évangiles Apocryphes : de quoi s’agit-il et les diffĂ©rences par rapport aux canoniques

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MÚre Teresa : symbole de charité

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Le Sanctuaire de Padre Pio Ă  San Giovanni Rotondo

Le Sanctuaire de Padre Pio Ă  San Giovanni Rotondo

Qu’est-ce qui pousse des milliers de personnes Ă  visiter chaque annĂ©e le Sanctuaire de Padre Pio Ă  San Giovanni Rotondo ? Apprenons Ă  mieux connaĂźtre un des lieux de pĂšlerinage les plus cĂ©lĂšbres au monde.

Padre Pio de Pietrelcina est probablement un des personnages les plus emblĂ©matiques de l’histoire du Christianisme moderne. La dĂ©votion qui lui est rĂ©servĂ©e, dĂ©jĂ  quand il Ă©tait encore en vie, a atteint aprĂšs sa mort des proportions impressionnantes. Le mĂ©rite est Ă  chercher dans sa rĂ©putation de thaumaturge, qui a dĂ©passĂ© sa mort corporelle, en poussant des milliers de personnes souffrantes Ă  visiter chaque annĂ©e les lieux qui l’ont vu vivre et pratiquer, en premier lieu le Sanctuaire Ă©rigĂ© Ă  San Giovanni Rotondo, en province de Foggia, auquel est dĂ©diĂ© cet approfondissement.

Nous avons dĂ©jĂ  parlĂ© de Padre Pio Ă  plusieurs reprises, en lui dĂ©diant des articles qui essayent d’approfondir diffĂ©rents aspects de sa surprenante parabole humaine et spirituelle. En particuliers, dans l’article sur Padre Pio et l’ordre des FrĂšres Mineurs Capucins, nous avons parcouru l’aventure humaine et spirituelle de cet homme qui naquit et vĂ©cu Ă  cheval entre deux siĂšcles, de sa vocation religieuse prĂ©coce, favorisĂ©e par la profonde dĂ©votion de sa mĂšre, au service sacerdotal Ă  seulement 23 ans, aux visions et aux stigmates, que le FrĂšre reçut justement Ă  San Giovanni Rotondo, dans le couvent oĂč JĂ©sus en personne lui avait suggĂ©rĂ© de s’arrĂȘter afin de soigner sa santĂ© fragile. Le couvent qui y surgissait et qui accueillait le futur saint homme devint tout de suite un but de pĂšlerinage du monde entier, non seulement de la part de fidĂšles et malades, mais mĂȘme d’hommes politiques et de souverains de toute l’Europe. AprĂšs la DeuxiĂšme Guerre mondiale, autour du couvent et de la figure de Padre Pio se dĂ©veloppera un vĂ©ritable « culte du saint vivant », qui ne s’est jamais interrompu, et qui aprĂšs sa mort en 1968 et sa canonisation en 1999 et bĂ©atification en 2002 n’a fait que augmenter.

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Dans un autre article, Padre Pio et sa priĂšre prĂ©fĂ©rĂ©e, nous nous sommes attardĂ©s sur la priĂšre que Padre Pio rĂ©citait pour ceux qui s’adressaient Ă  lui en quĂȘte de rĂ©confort et d’aide, i.e. une Neuvaine au SacrĂ©-CƓur de JĂ©sus composĂ©e par Sainte Marguerite-Marie Alacoque, une religieuse et mystique française vĂ©cue au XVII siĂšcle.

Dans ces deux cas, ce qu’il nous intĂ©ressait de souligner, au-delĂ  des vicissitudes humaines, non dĂ©pourvue de zones d’ombre et de contradictions, du FrĂšre de Pietrelcina, est la puissance spirituelle de cet homme apparemment calme et doux, qui savait incendier les Ăąmes de ferveur religieuse et rassĂ©rĂ©ner l’esprit le plus tourmentĂ© avec Ă  peine quelques mots, avec son simple regard. Comme tous les FrĂšres Capucins, Padre Pio choisit de dĂ©dier sa vie Ă  la contemplation et Ă  la priĂšre, sans pour autant fuir le contact avec les gens, au contraire, en faisant de sa prĂ©sence Ă  l’intĂ©rieur du tissu social, proche des problĂšmes des gens, sa premiĂšre mission. Une vie sous le signe de la pauvretĂ©, de l’obĂ©issance et de la chastetĂ©, mais Ă©galement dominĂ©e d’une profonde empathie et capacitĂ© Ă  se mettre en contact avec les personnes, de parler Ă  chacun dans le langage le plus facilement comprĂ©hensible et accessible. FrĂšres du peuple, frĂšre du monde, les Capucins.

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Qu’est-ce que c’est un Sanctuaire

Encore une fois, il suffit d’ouvrir le dictionnaire pour avoir une rĂ©ponse gĂ©nĂ©rale Ă  cet question. On y lit que le sanctuaire est un « lieu qui a acquis un caractĂšre sacrĂ© par la manifestation ou la prĂ©sence Ă  son intĂ©rieur de la divinitĂ©, ou car liĂ© Ă  des Ă©vĂ©nements et phĂ©nomĂšnes considĂ©rĂ©s comme surnaturels ; dans l’ancienne religion juive, il dĂ©signe la partie la plus interne et la plus sacrĂ©e du temple, i.e. le sancta sanctorum ; dans la tradition chrĂ©tienne, c’est un lieu de dĂ©votion liĂ© Ă  des Ă©vĂ©nements ou manifestations divines de la Sainte Vierge, des saints et des martyrs ; il indique Ă©galement une partie de l’église oĂč sont conservĂ©e des reliques ou des images miraculeuses, qui fait par consĂ©quent l’objet d’une vĂ©nĂ©ration particuliĂšre et est lieu de pĂšlerinage. »

Nombreux sont les sanctuaires cĂ©lĂšbres en Italie et dans le monde, des lieux dĂ©bordants de mysticisme et d’espoir, qui rappellent chaque annĂ©e des pĂšlerins du monde entier.

En ce qui concerne l’Italie, il serait vraiment difficile d’identifier un critĂšre pour dĂ©finir quels et combien de sanctuaires sont les plus importants. Ils sont trĂšs nombreux, Ă©parpillĂ©s dans toutes les rĂ©gions, du sanctuaire marial de Loreto, qui accueillerait les restes de la maison de Marie de Nazareth, amenĂ©s par des anges, au sanctuaire de PompĂ©i, dĂ©diĂ© Ă  Notre-Dame du Saint-Rosaire, de l’église de Monte Berico, théùtre d’apparitions de la Sainte Vierge entre 1426 et 1428, au Sanctuaire de Monte Sant’Angelo, en province de Foggia, l’unique sanctuaire au monde Ă  ne pas avoir Ă©tĂ© consacrĂ© par l’homme, mais directement par l’Archange Michel, pour n’en citer que quelques-uns.

En ce qui concerne le reste du monde, nous ne citerons que certains des sanctuaires mariaux les plus célÚbres et les plus visités, des véritables points de repÚre de la dévotion populaire à travers les siÚcles. Pensons par exemple au Sanctuaire de Notre-Dame de Lourdes en France, à celui de Notre-Dame de Fåtima au Portugal, au Sanctuaire de Notre-Dame de Guadalupe à Mexico, auquel nous avons récemment dédié un article.

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Sanctuaire de Padre Pio Ă  San Giovanni Rotondo

Mais revenons au Sanctuaire de Padre Pio Ă  San Giovanni Rotondo, qui surgit sur le mont de San Giovanni Rotondo, dans le Gargano, dans les Pouilles, non loin du couvent oĂč Padre Pio habita et Ɠuvra pendant une bonne partie de sa vie. Il s’agit de l’une des plus grandes Ă©glises d’Italie et il a Ă©tĂ© construit quasi entiĂšrement grĂące aux offrandes et aux legs des fidĂšles. CommencĂ© en 1994, il a Ă©tĂ© inaugurĂ© le 1er juillet 2004.

Le bĂątiment, conçu par l’architecte Renzo Piano, prĂ©sente la forme d’un immense coquillage qui se dĂ©veloppe en spiral en partant du grand pilier central selon des proportions gĂ©omĂ©triques parfaites. La structure s’élĂšve sur deux Ă©tages. L’infĂ©rieur est subdivisĂ© en quartiers de 10° chacun et accueille principalement les salles de confĂ©rence, les salles d’accueil pour les pĂšlerins et les piĂšces de service. L’étage supĂ©rieur est composĂ© de trois zones distinctes : la salle liturgique, divisĂ©e en trois grandes nefs semi-circulaires soutenues par 21 arches qui convergent vers le pilier central ; la chapelle de l’eucharistie et la sacristie. Deux grandes arches l’une Ă  cĂŽtĂ© de l’autre saluent l’arrivĂ©e des pĂšlerins dans l’église. Un accueille un vitrail bariolĂ© qui rappelle la tapisserie mĂ©diĂ©vale française d’Angers et raconte en 84 tableaux l’Apocalypse de Saint Jean ; l’autre, plus petit, est l’entrĂ©e proprement dite.

La structure toute entiĂšre est construite en pierre d’Apricena, une pierre calcaire qui est extraite dans les Pouilles au pied du Gargano. Pas seulement pour la construction des arches, des piliers et des structures porteuses, la pierre d’Apricena a Ă©tĂ© Ă©galement employĂ©e pour la crĂ©ation du mobilier liturgique et des revĂȘtements de sol.

Le grand parvis, reliĂ© Ă  l’église par l’énorme vitrail avec les scĂšne de l’Apocalypse, et l’allĂ©e menant Ă  l’entrĂ©e font partie intĂ©grante du complexe architectural. Le parvis est triangulaire et est dĂ©limitĂ© par l’original clocher horizontal, un mur avec 12 cloches dĂ©corĂ© de 8 aigles aux ailes dĂ©pliĂ©es, prĂȘts Ă  prendre leur envol ver l’Église, plus un bosquet de 24 oliviers. Douze vasques en pierre de forme trapĂ©zoĂŻdale acheminent l’eau vers les grands fonds baptismaux octogonaux. Le parvis est Ă©galement pourvu d’un grand autel mobile pour les cĂ©lĂ©brations en plein air. Le pavage en pierre d’Apricena du parvis descend doucement vers l’église. L’entiĂšretĂ© de la zone extĂ©rieure mesure 8000 mÂČ et, outre les oliviers dĂ©jĂ  citĂ©s, est enrichie de nombreux autres arbres et buissons : cyprĂšs, sapins, arbousiers, myrtes, lavandes, lierre. Une grande croix en pierre d’Apricena s’érige en donnant sur le Gargano.Sanctuaire de Padre Pio Ă  San Giovanni Rotondo

Au premier coup d’Ɠil, l’église prĂ©sente un imposant double revĂȘtement rĂ©alisĂ© en bois et plaques de cuivre prĂ©-oxydĂ©. Le revĂȘtement infĂ©rieur est un dĂŽme en bois qui recouvre la structure entiĂšre, tandis que la deuxiĂšme couche en bois lamellĂ© recouvert de cuivre prĂ©-oxydĂ© forme neuf bandes superposĂ©es. La structure apparait trĂšs vaste Ă  l’intĂ©rieur, mais elle ne fait que 16 mĂštres de hauteur et cette hauteur exigĂŒe, unie aux plaques de cuivre prĂ©-oxydĂ©, lui permettent de ne pas s’avĂ©rer trop invasive par rapport au paysage, en s’y adaptant de maniĂšre plutĂŽt agrĂ©able.

Des piĂšces de mobilier liturgique rĂ©alisĂ© par certains des plus grands artistes italiens contemporains dĂ©core l’intĂ©rieur. Pour n’en citer que quelques-uns, il y a des Ɠuvres d’Arnaldo Pomodoro, Giuliano Vangi et Floriano Bodini, auteurs respectivement de l’autel et de la croix en bronze, de l’ambon et du grand tabernacle octogonal.

Enfin, une rampe d’escalier mĂšne Ă  la crypte, qui accueille la dĂ©pouille du Saint et qui est dĂ©corĂ©e des mosaĂŻques de Marco Ivano Rupnik.

Jubilé de la Miséricorde

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Le 23 septembre

Le 23 septembre, anniversaire de la mort de Padre Pio de Pietrelcina, le saint est cĂ©lĂ©brĂ© avec cĂ©rĂ©monies et commĂ©morations solennelles. Des neuvaines de prĂ©paration et des veillĂ©es de priĂšre sont souvent organisĂ©es aussi Ă  l’étage infĂ©rieur du Sanctuaire de San Giovanni Rotondo. Les FrĂšres Capucins organisent Ă©galement des processions durant lesquelles la relique du corps du Saint est amenĂ©e sur le parvis du sanctuaire et dans l’église, afin que les pĂšlerins puissent lui manifester leur dĂ©votion.

Foi, espérance et charité : vertus théologales

Foi, espérance et charité : vertus théologales

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Faire l’aumĂŽne : est-ce de la charitĂ© ?

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Registres paroissiaux : de quoi s’agit-il et quel est leur fonction

Registres paroissiaux : de quoi s’agit-il et quel est leur fonction

Les registres paroissiaux constituent des documents irremplaçables pour reconstituer la vie religieuse, et pas uniquement, d’une communautĂ©. DĂ©couvrons de quoi s’agit-il, comment ils sont compilĂ©s et comment nous pouvons les consulter.

Qu’est-ce que sont les registres paroissiaux ?

Chaque paroisse conserve l’histoire des hommes et des femmes qui la frĂ©quentent et qui l’ont frĂ©quentĂ©e. Il ne s’agit pas uniquement de leur prĂ©sence rĂ©elle, physique, qui anime ses abords, dans les salles communes, dans les classes de catĂ©chisme et, bien Ă©videmment, Ă  l’intĂ©rieur de l’église.

Une prĂ©sence qui reste, en quelque sorte, en flottement aprĂšs que ces personnes ne frĂ©quentent plus la paroisse et qui sont venues Ă  manquer depuis longtemps, comme il arrive toujours dans les lieux imprĂ©gnĂ©s d’une riche activitĂ© spirituelle.

Les paroisses gardent trace du passage dans le monde des paroissiens, de leur vicissitude humaine et chrétienne, de leurs rapports, grùce aux registres paroissiaux.

De quoi s’agit-il ? C’est trĂšs simple. Les registres paroissiaux sont des livres dans lesquels le curĂ©, ou une autre personne en son nom, registre tout ce qu’il advient Ă  l’intĂ©rieur de la paroisse. En particulier, les registres paroissiaux reportent les naissances, grĂące Ă  l’enregistrement des BaptĂȘmes, les morts des paroissiens, en signalant les funĂ©railles, les mariages, les communions, les confirmations et, en gĂ©nĂ©ral, l’administration des sacrements.

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L’obligation de remplir et garder ces livres spĂ©ciaux remonte dĂ©jĂ  au Concile de Trente (1545-1563).

En rĂ©alitĂ©, bien que l’église ait commencĂ© Ă  exiger un contrĂŽle sur les registres paroissiaux Ă  partir du Concile, de nombreuses paroisses les remplissaient dĂ©jĂ  Ă  partir de 1300, comme le dĂ©montrent les registres ecclĂ©siastiques retrouvĂ©s par exemple Ă  Palerme, oĂč les annotations commencent en 1350, ou ceux conservĂ©s aux BaptistĂšre de Florence, remontant Ă  1340.

En 1563 se termina le Concile de Trente, dans le contexte duquel on Ă©tablit non seulement que les curĂ©s devait noter sur diffĂ©rents registres destinĂ©s Ă  cette utilisation particuliĂšre les baptĂȘmes, les mariages et, ensuite, les morts de leurs paroissiens aussi. De plus, les curĂ©s auraient eu comme tĂąche supplĂ©mentaire celle de noter l’« état des Ăąmes » des personnes qui leur Ă©taient confiĂ©es.

À partir de 1614, la rĂ©daction de l’« État des Ăąmes », sur lequel nous reviendrons bientĂŽt, devint obligatoire Ă©galement.

Dans certaines zones du Trentin Haut-Adige, les premiers registres paroissiaux imprimĂ©s font leur apparition dĂ©jĂ  au dĂ©but du 1800. Mais ils continueront Ă  ĂȘtre remplis partout Ă  la main jusqu’au XX siĂšcle.

Toujours au XX siĂšcle, l’habitude de rĂ©diger des duplicatas commença Ă  s’affirmer, afin d’essayer de prĂ©server surtout les registres les plus anciens de la dĂ©tĂ©rioration.

Le Code de droit canonique concernant les registres paroissiaux reporte ce qui suit :

Can. 535 – §1. Chaque paroisse aura ses registres paroissiaux, Ă  savoir les registres des baptisĂ©s, des mariages, des dĂ©funts, ainsi que d’autres suivant les dispositions de la confĂ©rence des ÉvĂȘques ou de l’ÉvĂȘque diocĂ©sain; le curĂ© veillera Ă  ce qu’ils soient tenus convenablement et conservĂ©s avec soin.
§2.
Dans les registre des baptisĂ©s, seront aussi notĂ©s la confirmation et ce qui a trait au statut canonique des fidĂšles, Ă  savoir le mariage, restant sauves les dispositions du can. 1133, l’adoption, la rĂ©ception d’un ordre sacrĂ©, la profession perpĂ©tuelle dans un institut religieux ainsi que le changement de rite; ces mentions seront toujours reportĂ©es sur le certificat de baptĂȘme.
§3.
Chaque paroisse aura son propre sceau; les certificats portant sur le statut canonique des fidĂšles et de mĂȘme tous les actes ayant une importance juridique seront signĂ©s du curĂ© lui-mĂȘme ou de son dĂ©lĂ©guĂ©, et munis du sceau paroissial.
§4.
Chaque paroisse aura une armoire ou un dĂ©pĂŽt d’archives oĂč seront conservĂ©s les registres paroissiaux, en mĂȘme temps que les lettres des ÉvĂȘques et les autres documents dont la conservation est nĂ©cessaire ou utile; cet ensemble sera inspectĂ© par l’ÉvĂȘque diocĂ©sain ou son dĂ©lĂ©guĂ© lors de la visite ou Ă  une autre occasion; le curĂ© veillera Ă  ce qu’ils ne tombent pas dans les mains d’Ă©trangers.
§5.
Les registres paroissiaux plus anciens seront aussi gardés avec soin selon les dispositions du droit particulier.

Comment insérer un événement dans les registres paroissiaux

Comme on peut facilement l’imaginer, les annotations sur les registres paroissiaux doivent ĂȘtre exĂ©cutĂ©es selon des rĂšgles prĂ©cises, imposĂ©es par le rite romain. Il est fondamental que chaque annotation soit complĂšte en metionnant:

  • lieu
  • date
  • Ă©vĂ©nement reportĂ©
  • nom du cĂ©lĂ©brant
  • nom de la personne directement concernĂ©e
  • Ă©ventuels tĂ©moins.

Souvent, surtout dans les registres les plus anciens, la personne protagoniste de l’acte enregistrĂ©e est signalĂ©e non seulement avec son nom, mais Ă©galement en rĂ©fĂ©rence Ă  ses parents et aux autres participants Ă  la vie de la paroisse. En outre, souvent la personne Ă©tait indiquĂ©e avec diffĂ©rents noms, en utilisant par exemple un surnom habituel ou la translittĂ©ration du prĂ©nom en dialecte.

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Si nous examinons les anciens registres paroissiaux, nous verrons qu’ils Ă©taient compilĂ©s Ă  la main et qu’il existait un livre diffĂ©rent pour les baptĂȘmes, pour les mariages et pour les funĂ©railles.

Le registre ecclĂ©siastique dĂ©nommĂ© « État des Ăąmes » ou status animarum mĂ©rite un discours Ă  part. Comme nous l’avons dĂ©jĂ  mentionnĂ©, il devint obligatoire uniquement aprĂšs le Rituel Romanum de 1614. Dans ce registre, il fallait reporter les donnĂ©es personnelles des paroissiens, les sacrements qu’ils avaient reçus, mais Ă©galement des informations concernant le mĂ©tier qu’ils pratiquaient et ce qu’ils possĂ©daient, puisque ce registre servait Ă©galement pour calculer la dĂźme, la « taxe » Ă  verser Ă  l’église.

La langue de rĂ©daction Ă©tait habituellement le latin, surtout en ce qui concerne les formules de rite, mais Ă©galement la langue commune parlĂ©e par les peuples, parfois mĂȘme avec des influences dues au dialecte local. Les notes que les curĂ©s marquaient en bord de page sont particuliĂšrement intĂ©ressantes pour les experts, puisqu’elles reportaient des Ă©vĂ©nements significatifs comme des cataclysmes, des famines et des batailles.

Mais Ă  quoi servent les registres paroissiaux ?

L’intĂ©rĂȘt religieux, mais Ă©galement et surtout historique, de ces registres apparait encore plus Ă©vident si nous considĂ©rons que, avant 1867, il n’y avait aucun registre des naissances au bureau communal de l’état civil. Il n’y a donc que les registres paroissiaux qui nous permettent de reconstituer ce que l’évolution dĂ©mographique d’une zone en particulier a pu ĂȘtre, mais Ă©galement de dĂ©couvrir quelques donnĂ©es en plus sur les personnes y ayant vĂ©cu, sur leurs histoires, leurs vies, leurs morts. Le fait que les registres, pour chaque Ă©vĂ©nement, ne reportent pas uniquement le nom de la personne directement concernĂ©e, mais aussi des parents et des tĂ©moins, peut permettre de reconstituer une ligne gĂ©nĂ©alogique qui se dĂ©mĂȘle de registre en registre, de paroisse en paroisse.

En ce qui concerne la possibilitĂ© de consulter les registres paroissiaux, afin peut-ĂȘtre de chercher des informations concernant nos ancĂȘtres ou afin d’effectuer des Ă©tudes, les registres ecclĂ©siastiques sont encore aujourd’hui conservĂ©s auprĂšs de la paroisse de rĂ©sidence de qui y est reportĂ©. Il suffit donc de connaitre le lieu d’origine de la personne sur laquelle on effectue des recherches et espĂ©rer que les registres n’aient pas disparus Ă  cause d’incendies, effondrements ou guerres.

En alternative, il est possible d’effectuer une recherche auprĂšs des centres de collecte de donnĂ©es dĂ©diĂ©s Ă  l’Histoire Familiale, rĂ©pandus dans le monde entier, qui conservent Ă©galement les registres de nombreuses paroisses italiennes. Il est aussi possible d’effectuer une recherche dans les Archives diocĂ©sain.

Comment consulter les registres paroissiaux en ligne ?

Aujourd’hui, les nouvelles technologies numĂ©riques nous permettent d’accĂ©lĂ©rer considĂ©rablement nos recherches sur les registres paroissiaux. La consultation des registres paroissiaux en ligne est en effet dĂ©jĂ  possible en Italie. Et quand il n’est pas possible d’accĂ©der directement aux donnĂ©es recherchĂ©es avec un click, il est toutefois possible de trouver des sites spĂ©cialisĂ©s dans l’indexation des registres, qui peuvent nous orienter facilement vers la paroisse ou la diocĂšse oĂč nous rendre pour chercher ce qui nous intĂ©resse. L’Ɠuvre de digitalisation des registres paroissiaux en cours en Italie est bien Ă©videmment lente, mais indispensable afin de prĂ©server des documents prĂ©cieux, Ă  la valeur inestimable, qui finiraient autrement perdus Ă  cause de leur dĂ©tĂ©rioration. GrĂące aux photos et aux numĂ©risations, rĂ©alisĂ©es avec le plus grand soin dans des environnements garantissant la tutelle de ces documents si dĂ©licats, il est possible de crĂ©er des archives digitales dans chaque paroisse, dans chaque diocĂšse. En outre, rendre les donnĂ©es des registres paroissiaux consultables en ligne constitue la crĂ©ation d’un trĂ©sor de connaissance et d’expĂ©rience pour tous. Plus on avance et plus le souhait, voire mĂȘme le besoin, de regarder en arriĂšre et de comprendre le passĂ© Ă©mergent.