Auteur/autrice : Redazione

La CĂšne de LĂ©onard de Vinci : histoire d’un chef d’Ɠuvre

La CĂšne de LĂ©onard de Vinci : histoire d’un chef d’Ɠuvre

Index1 La CĂšne : oĂč se trouve-t-elle2 Les apĂŽtres dans la CĂšne3 La Lavande des Pieds La CĂšne de LĂ©onard de Vinci, dans le couvent de Santa Maria delle Grazie, est une des Ɠuvres les plus cĂ©lĂšbres au monde, riche en significations religieuses et artistiques. …

Le chapelet de Saint Michel Archange

Le chapelet de Saint Michel Archange

Index1 Pourquoi le Chapelet de Saint Michel Archange est-il cĂ©lĂšbre ?2 Chapelet de Saint Michel Archange3 La priĂšre de Saint Michel Archange  Apprenons Ă  mieux connaĂźtre le Chapelet de Saint Michel Archange, son pouvoir, les promesses que la dĂ©votion Ă  l’Archange garantit, la priĂšre. Le…

OpĂ©ration Mato Grosso : l’aventure de jeunes volontaires qui amena Ă  un projet de grande valeur

OpĂ©ration Mato Grosso : l’aventure de jeunes volontaires qui amena Ă  un projet de grande valeur

L’OpĂ©ration Mato Grosso aide des communautĂ©s du monde entier Ă  travers ses jeunes volontaires. Et dans certaines rĂ©alitĂ©s qui lui sont liĂ©es, des magnifiques Ɠuvres d’art sacrĂ© voient le jour.

Un mouvement de jeunes missionnaires qui se dĂ©dient aux autres, une association de bĂ©nĂ©volat qui permet Ă  des communautĂ©s en difficultĂ© de se relever et d’amĂ©liorer leur qualitĂ© de vie. VoilĂ  ce que OpĂ©ration Mato Grosso signifie. Les groupes de l’OMG s’occupent de l’éducation des jeunes Ă  travers le service et la mission dans diffĂ©rentes parties du monde. Souvent les missions de l’OMG ont amenĂ© Ă  de grands changements et renouvellements pour les volontaires comme pour les communautĂ©s aidĂ©es. Dans certains cas, de vĂ©ritables rĂ©alitĂ©s de travail ont vu le jour, permettant Ă  de nombreux jeunes de se construire un futur lĂ  oĂč il ne semblait pas possible.

L’histoire de l’OpĂ©ration Mato Grosso

L’OMG nait officiellement en 1967, avec la premiĂšre mission au BrĂ©sil. PĂšre Ugo de Censi, animateur des oratoires de l’Émilie-Romagne et de la Lombardie, avait remarquĂ© que certains de ses jeunes avaient besoin d’une occasion pour mettre en Ɠuvre leur Foi. GrĂące Ă  la collaboration de son ami PĂšre Pedro, missionnaire au BrĂ©sil, un premier groupe de jeunes se rendit cette annĂ©e-lĂ  dans le Mato Grosso. C’est lĂ  que tout commença. Au dĂ©but, ce furent les prĂȘtres qui invitĂšrent les jeunes pour faire grandir le projet, mais bientĂŽt les jeunes choisirent eux-mĂȘmes de devenir protagonistes. Aujourd’hui l’OpĂ©ration Mato Grosso a plus de 50 ans d’histoire et est prĂ©sente dans plus de 60 communautĂ©s au PĂ©rou, 17 en Équateur, 10 en Bolivie et 12 au BrĂ©sil.

Les activités dans les missions

Les jeunes volontaires de l’OMG sont formĂ©s avec des parcours Ă©ducatifs en Italie pour ensuite partir et se mettre au service des communautĂ©s qui en ont besoin. Leur travail est gratuit et est rendu possible par un rĂ©seau de partisans qui se sont rapprochĂ©s de cette cause au cours des annĂ©es. Pendant leur mission, les activitĂ©s entreprises sont nombreuses ; voici les principaux domaines dans lesquels les bĂ©nĂ©voles opĂšrent :

  • Ă©ducatif (Ă©coles, instruction, formation, remise Ă  niveau professionnelle, bĂ©nĂ©volat)
  • religieux (catĂ©chĂšse, oratoire, retraites spirituelles, sacrements, sĂ©minaires)
  • assistance et dĂ©veloppement (construction de maison pour les personnes ĂągĂ©es)
  • dĂ©veloppement des infrastructures (irrigation, eau potable, routes, centrales hydroĂ©lectriques, Ă©coles)
  • de travail (laboratoires de menuiserie, mĂ©canique, Ă©lectrotechnique, plomberie)
  • art (laboratoires de restauration, art de la verrerie, art de la sculpture du bois et de la pierre, tissus, tapis et vĂȘtements en alpaga, coopĂ©ratives)
  • sanitaire (hĂŽpitaux, postes sanitaires dans les villages les plus Ă©loignĂ©s, prise en charge de patients chroniques, distribution des mĂ©dicaments)
  • sanitaire d’assistance (maisons de repos pour personnes ĂągĂ©es non autosuffisantes, maisons de rĂ©sidence pour personnes handicapĂ©es non autosuffisantes, maisons pour mineurs abandonnĂ©s, crĂšches)
  • tourisme (refuges, Ă©cole des guides de haute montagne, trekking et VTT)
  • archĂ©ologie (projets de fouilles et valorisation des sites archĂ©ologiques)
  • agriculture (dĂ©veloppement de nouvelles semences et fertilisants)
  • pastoralisme (Ă©levage de bovins pour la production de lait et produits dĂ©rivĂ©s).

Artesanos don Bosco : l’école et la coopĂ©rative au PĂ©rou

Les communautĂ©s andines de Chacas et Llamellin sont des lieux oĂč l’OpĂ©ration Mato Grosso a eu un rĂŽle important. Ici, grĂące Ă  l’OMG, est nĂ©e une Ă©cole de menuiserie, qui a permis aux jeunes locaux d’apprendre le mĂ©tier afin de produire des meubles, des Ɠuvres d’art sacrĂ© et d’autres objets en bois. À la fin du parcours de formation, chaque Ă©tudiant reçoit une boĂźte Ă  outils avec ce qu’il lui faut pour exercer sa profession. De nombreux Ă©tudiants de cette Ă©cole dĂ©cident de travailler pour la coopĂ©rative Artesanos don Bosco, créée justement pour leur donner l’opportunitĂ© de se construire une vie dans leur terre natale. Maintenant beaucoup de ces jeunes peuvent se permettre de fonder une famille et de vivre de leur travail. Le reste de la zone a Ă©galement profitĂ© de ce changement : les routes sont entretenues pour permettre le transport des matĂ©riaux et des produits ; la population recommence Ă  aimer la terre qui avant lui paraissait difficile Ă  cultiver.

histoire don bosco

Lire aussi :

L’histoire de Don Bosco
Parmi tous les saints et les bienheureux vĂ©nĂ©rĂ©s par l’église catholique, Saint Jean Bosco occupe une place tout Ă  fait spĂ©ciale.

Les Ɠuvres de Mato Grosso sur Holyart

Les sculpteurs d’Artesanos don Bosco produisent, entiĂšrement Ă  la main, de magnifiques bas-reliefs religieux et des crucifix en bois disponibles Ă  la vente sur Holyart. Le bois utilisĂ© arrive de Lima : il est amenĂ© dans les Andes, oĂč se trouvent les ateliers, Ă  une altitude comprise entre 2800 et 3600 mĂštres. Le matĂ©riel est ensuite laissĂ© sĂ©cher pendant une ou plusieurs annĂ©es, en fonction de son Ă©paisseur. Quand l’humiditĂ© atteint 12-13%, le bois est prĂȘt pour ĂȘtre travaillĂ©. Le seul moment oĂč des machines sont utilisĂ©es est la dĂ©coupe. Les dessinateurs transfĂšrent les images sur la planche en bois et les sculpteurs s’occupent de faire Ă©merger du bloc de bois l’image sacrĂ©e, d’abord en l’esquissant et ensuite en la peaufinant mĂ©ticuleusement dans le moindre dĂ©tail. Les figures sont dĂ©finies Ă  l’aide de gouges, marteaux et ciseaux ; ensuite, pour les Ɠuvres qui le prĂ©voient, on passe Ă  la coloration Ă  l’huile. Souvent, Ă  la fin, l’artiste signe son Ɠuvre Ă  l’arriĂšre, avec son nom et le lieu oĂč l’Ɠuvre est nĂ©e : chaque piĂšce porte la marque personnelle de qui l’a rĂ©alisĂ©e.

sainte famille en lenga
Sainte Famille en lenga
Bas-relief reprĂ©sentant la Sainte Famille en bois de lenga (hĂȘtre blanc), sculptĂ© Ă  la main et peint avec couleurs Ă  l'huile au PĂ©rou par des artisans locaux. Sainte Famille en lenga
Acheter sur Holyart
crucifix sainte vierge
crucifix sainte vierge
Crucifix en hĂȘtre blanc (lenga), sculptĂ© Ă  la main par des artisans pĂ©ruviens et peint avec couleurs Ă  l'huile, reprĂ©sentant la Vierge qui soutient le corps de Christ sur la croix. Crucifix Sainte Vierge
Acheter sur Holyart
bas-relief sainte famille
bas-relief sainte famille
Bas-relief sculptĂ© Ă  la main en bois de lenga (hĂȘtre blanc) et noyer au PĂ©rou, reprĂ©sentant la Sainte Famille. Bas-relief Sainte Famille
Acheter sur Holyart
crucifix en lenga christ et vierge
crucifix en lenga christ et vierge
Crucifix en hĂȘtre blanc (lenga), sculptĂ© Ă  la main par des artisans pĂ©ruviens et travaillĂ© ensuite avec finition en cire pour les effets d'ombre. Crucifix en lenga Christ et Vierge
Acheter sur Holyart
Notre-Dame de Lorette : histoire et mythe de la Maison arrivée à Lorette depuis la Palestine

Notre-Dame de Lorette : histoire et mythe de la Maison arrivée à Lorette depuis la Palestine

Index1 Histoire de Notre-Dame de Lorette2 Miracles de Notre-Dame de Lorette3 Pourquoi la Vierge de Lorette est-elle noire ?4 Sanctuaire de Lorette : la miraculeuse transportation « volante » La Basilique de la Sainte Maison est depuis le Moyen Âge le cƓur mĂȘme de la dĂ©votion Ă …

CÎme et Damien : les saints médecins qui soignaient gratuitement

CÎme et Damien : les saints médecins qui soignaient gratuitement

Index1 Martyre de CĂŽme et Damien2 Trois dates pour deux saints3 Diffusion du culte4 Basilique des Saints CĂŽme et Damien Ă  Rome5 La premiĂšre greffe de membres de l’histoire (et d’autres miracles) MĂ©decins, jumeaux, martyrs. Les saints CĂŽme et Damien ont partagĂ© une vie extraordinaire,…

Les docteurs de l’Église : qui sont-ils et quelles sont les conditions pour obtenir ce titre

Les docteurs de l’Église : qui sont-ils et quelles sont les conditions pour obtenir ce titre

Le 1er octobre, nous fĂȘtons Sainte ThĂ©rĂšse de Lisieux, une des quatre femmes proclamĂ©es Docteurs de l’Église. Mais qui sont les Docteurs de l’Église ? Quelles sont les conditions pour le devenir ?

De temps en temps on entend parler de Docteurs de l’Église, en relation aux grands noms de l’histoire du Christianisme, comme Saint Ambroise et Saint Augustin d’Hippone. Des hommes (et des femmes) qui, en vertu de leur saintetĂ© et de leur sagesse, ont rendu grande l’Église et ont su laisser le tĂ©moignage d’une connaissance thĂ©ologique et d’une force spirituelle immortels.

Mais qui sont vraiment les Docteurs de l’Église ?

Avant tout, nous ne devons pas confondre les Docteurs de l’Église avec les PĂšres de l’Église, bien qu’à des nombreuses figures imminentes du Christianisme, comme Saint Ambroise de Milan, Saint Augustin d’Hippone et Saint JĂ©rĂŽme, pour n’en citer que quelques-uns, ont Ă©tĂ© attribuĂ©es les deux dĂ©nominations. Par PĂšres de l’Église, nous entendons les principaux Ă©crivains chrĂ©tiens, dont les Ă©crits constituent les bases de la doctrine de l’Église elle-mĂȘme.

En ce qui concerne le titre de Docteur de l’Église, il peut ĂȘtre dĂ©cernĂ© uniquement par le Pape ou par un Concile, i.e. une rĂ©union ecclĂ©siastique sous autoritĂ© hiĂ©rarchique. Il ne peut ĂȘtre confĂ©rĂ© que posthume et liĂ© Ă  l’accomplissement d’un processus de canonisation. Une distinction rare, donc, qui en peu plus de deux-milles ans d’histoire de l’Église n’a Ă©tĂ© attribuĂ©e qu’à 36 hommes et femmes. Et bien oui, il y a Ă©galement quatre femmes qui sont devenues Docteurs de l’Église, et nous verrons lesquelles.
À l’état actuel, il y a 26 autres saints, 8 femmes et 18 hommes, candidats au titre de Docteur de l’Église. Leur processus d’élĂ©vation est en cours de validation par les ConfĂ©rences Épiscopales et par le Saint SiĂšge.

La nomination comme Docteur de l’Église a Ă©galement une fonction de communion entre l’église orthodoxe et l’église catholique, puisque, au cours des siĂšcles, des saints de l’Église occidentale comme de l’Église orientale ont Ă©tĂ© honorĂ©s avec ce titre, et les deux Ă©glise, catholique et orthodoxe, reconnaissent et vĂ©nĂšrent certaines de ces personnalitĂ©s.

Mais quelles sont les conditions pour ĂȘtre Ă©lu docteur de l’Église ?

Selon BenoĂźt XIV, qui fut pape entre 1740 et 1758, les conditions nĂ©cessaires pour la proclamation d’un Docteur de l’Église sont trois :

  • doctrine Ă©minente ;
  • saintetĂ© de vie ;
  • Ă©lection de la part du Souverain Pontife ou par la Concile GĂ©nĂ©ral.

Nous pouvons donc affirmer, qu’au-delĂ  de la rectitude dans la conduite et de la vie vertueuse, des prĂ©rogatives indispensables de tous les hommes et de toutes les femmes dĂ©clarĂ©s saints au cours des siĂšcles, et tout en considĂ©rant l’élection de la part du Pape ou du Concile comme actes de formalisation et de lĂ©gitimation, ce qui distingue un Docteur de l’Église d’un saint homme est sa connaissance, son Ă©rudition, sa culture religieuse, et sa capacitĂ© Ă  exprimer sa pensĂ©e de maniĂšre Ă  diffuser une nouvelle connaissance. Érudition et culture qui, dans le cas des Docteurs de l’Église, s’est traduite dans la production d’écrits, qui ont Ă©tĂ© parfois des traitĂ©s de thĂ©ologie, des correspondances, des Ɠuvres littĂ©raires contre l’hĂ©rĂ©sie ou autobiographique, comme dans le cas le plus cĂ©lĂšbre, celui des Confessions de Saint Augustin.

Sainte ThérÚse de Lisieux

Nous avons dĂ©jĂ  Ă©crit en ouverture de cet article que le 1er octobre l’Église se souvient de Sainte ThĂ©rĂšse de Lisieux, Sainte Patronne de France et des missionnaires. Sainte ThĂ©rĂšse Ă©tait une soeur carmĂ©litaine  Ă  la fin du XIX siĂšcle, qui dĂ©dia toute son existence Ă  la poursuite de la saintetĂ© et du sacrifice, et qui mourut Ă  Ă -peine vingt-quatre ans. “Mon dieu, je vous aime” furent ses derniers mots. Son nom religieux complet Ă©tait ThĂ©rĂšse de l’Enfant-JĂ©sus et de la Sainte-Face. RĂ©cemment, ses parents ont Ă©galement Ă©tĂ© dĂ©clarĂ©s bienheureux.

Elle fut bĂ©atifiĂ©e en 1923 et en octobre 1997, sous le pontificat de Jean-Paul II, elle devint la troisiĂšme femme Ă  ĂȘtre proclamĂ©e Docteur de l’Église, aprĂšs Saint Catherine de Sienne et Sainte ThĂ©rĂšse d’Avila. Elle est Ă©galement la plus jeune parmi les Docteurs de l’Église.

Sainte ThĂ©rĂšse est cĂ©lĂšbre pour sa thĂ©ologie de la “petite vie”, ou de l’“enfance spirituelle”, exprimĂ©es dans ses publications posthumes, parmi lesquelles il y a Histoire d’une Ăąme. Parmi ses oeuvres reconnues on compte trois Ă©crits autobiographique, 54 poĂšmes, 8 Ɠuvres théùtrales, 21 priĂšres et 266 lettres.
Sa vision spirituelle en fait une des saintes les plus connues et les plus aimées._

ThĂ©rĂšse tendait avec tout son ĂȘtre Ă  l’amour de Dieu, avec un enthousiasme et une ardeur juvĂ©nile inĂ©branlables. MalgrĂ© le fait que la maladie qui l’aura amenĂ©e Ă  la mort se soit manifestĂ©e trĂšs tĂŽt, en l’obligeant Ă  une vie Ă  l’insigne de la douleur, elle trouva rĂ©confort dans la recherche de la petite vie, en s’abandonnant complĂštement et joyeusement Ă  la volontĂ© de Dieu, capable de transformer chaque jour en un jeu merveilleux.

Il suffit de quelques phrases Ă©crites par elle pour comprendre la splendeur de son Ăąme, l’ardeur et la spontanĂ©itĂ© qui dominĂšrent chacune de ses actions et qui devirent la vĂ©ritable expression de sa spiritualitĂ©.

Ramasser une aiguille par amour peut sauver une Ăąme.

La crainte me fait reculer ; avec l’amour, non seulement j’avance, mais je vole !

Je l’ai bien senti, la joie ne se trouve pas dans les objets qui nous entourent, elle rĂ©side au plus intime de l’ñme. On peut aussi bien la possĂ©der au fond d’une obscure prison que dans un palais royal.

Pour ĂȘtre Ă  JĂ©sus, il faut ĂȘtre petit, petit comme une goutte de rosĂ©e. Oh qu’il y a peu d’ñmes qui aspirent Ă  rester ainsi petites !

Les Docteurs de l’Église les plus cĂ©lĂšbres

Nous avons donc dĂ©jĂ  mentionnĂ© le fait qu’à ce jour les Docteurs de l’Église sont au nombre de 36, tous saints, certains vĂ©nĂ©rĂ©s Ă©galement par l’Église Orthodoxe, qui ne reconnait toutefois pas le titre de Docteur de l’Église. Le premier Ă  avoir Ă©tĂ© proclamĂ© Docteur de l’Église fut pape GrĂ©goire le Grand, en 1298, et le dernier en ordre de temps GrĂ©goire de Narek, poĂšte, moine, thĂ©ologien et philosophe mystique armĂ©nien qui vĂ©cu autour de l’annĂ©e 1000 et proclamĂ© Docteur en 2015.

Paul VI a proclamĂ© Docteurs de l’Église les deux premiĂšres femmes en 1970. Il s’agissait de Sainte Catherine de Sienne, Sainte Patronne d’Italie, la premiĂšre femme sainte Ă  avoir Ă©tĂ© proclamĂ©e docteur de l’Église, et Sainte ThĂ©rĂšse d’Avila, religieuse et mystique espagnole. En 1997, par volontĂ© de Jean-Paul II, s’unit Ă  elle la dĂ©jĂ  citĂ©e Sainte ThĂ©rĂšse de Lisieux, mystique française et Sainte Patronne de France. En 2012, Sainte Hildegarde de Bingen, sƓur bĂ©nĂ©dictine d’origine allemande, vers la fin du XII siĂšcle, a Ă©galement Ă©tĂ© dĂ©clarĂ©e docteur de l’Église par pape BenoĂźt XVI.

Voyons ensemble quels sont les Docteurs de l’Église les plus cĂ©lĂšbres.

Pape Grégoire I, le Grand

Le premier Docteur proclamĂ© par l’Église catholique (en 1298), mais vĂ©nĂ©rĂ© Ă©galement par l’Église orthodoxe, vit dans la deuxiĂšme moitiĂ© du VI siĂšcle. Il fut le 64Ăšme Ă©vĂȘque de Rome et Pape de l’Église dans une des pĂ©riodes les plus sombres de l’histoire et, malgrĂ© cela, il sut poursuivre son apostolat avec confiance et conviction ardentes. Faible physiquement, maladif, il fut une des Ăąmes les plus lumineuses du Moyen-Âge europĂ©en. Appartenant Ă  une riche famille sicilienne, il n’étudia pas les grands classiques comme le fit par exemple Saint Augustin, mais surtout la littĂ©rature latine de l’AntiquitĂ© tardive, outre Ă  CicĂ©ron. Il eut toutefois une grande familiaritĂ© avec les Saintes Écritures.

Outre à sa Correspondance, aux homélies au peuple et aux écrits exégétiques, nous lui devons un profond renouvellement de la liturgie romaine. Il fut également le promulgateur du Chant Grégorien, le chant rituel en langue latine, qui porte son nom.

Saint Ambroise de Milan, Doux comme le miel

ProclamĂ© Docteur en 1298, Aurelius Ambrosius, vĂ©cut au IV siĂšcle et de ce siĂšcle il fut une des personnalitĂ©s religieuses les plus importantes. Il est considĂ©rĂ© comme un des quatre plus grands docteurs de l’Église d’Occident avec Saint JĂ©rĂŽme, Saint Augustin et Saint GrĂ©goire le Grand.

Il fut Ă©vĂȘque de Milan et, encore aujourd’hui, est un des trois saints patrons de la ville. DĂ©fini doux comme le miel de par son style mesurĂ© et Ă©lĂ©gant, Saint Ambroise a laissĂ© comme production littĂ©raire ses homĂ©lies et ses rĂ©flexions sur ces mĂȘmes homĂ©lies

Saint Augustin, Doctor Gratiae

ConsidĂ©rĂ© probablement comme un des plus grands penseurs chrĂ©tiens de tous les temps, Saint Augustin d’Hippone vit entre le IV et le V siĂšcle et est proclamĂ© Docteur de l’Église en 1298. D’origine nord-africaine, il fut un grand philosophe et thĂ©ologien, outre qu’évĂȘque. Son immense doctrine et ses excellentes vertus lui valurent le surnom Doctor Gratiae (“Docteur de la GrĂące”). Encore aujourd’hui il est considĂ©rĂ© comme un des PĂšres de la spiritualitĂ© occidentale, maĂźtre de foi et de vie, berger d’ñmes et source d’inspiration d’esprits affamĂ©s de connaissance et de beautĂ©. Cette BeautĂ© supĂ©rieure qui dans son esprit et dans ses Ɠuvres coĂŻncidait avec Dieu. Son Ɠuvre majeure fut les Confessions, qui renferment toute l’évolution de sa maturation religieuse troublĂ©e.

Le concept fondamental exprimĂ© par Saint Augustin dans ses Ɠuvres est que l’homme n’est capable d’aboutir Ă  rien tout seul et que seul l’illumination de Dieu peut donner une direction et un sens Ă  sa vie.

Saint Augustin d’Hippone

Lire aussi :

Saint Augustin d’Hippone
Il ne fut pas uniquement un grand thĂ©ologien et un Ă©vĂȘque, mais aussi un philosophe et un docteur de l’Église.

Saint JérÎme

NĂ© en 347 et mort en 419, Saint JĂ©rĂŽme est un des plus grands biblistes et thĂ©ologiens de l’histoire du Christianisme. Il fut un moine et un traducteur, et c’est Ă  lui que nous devons la traduction en latin d’une partie de l’Ancien Testament grec et de toute la Bible juive.

ProclamĂ© Docteur de l’Église en 1298, il est Ă©galement un des PĂšres de l’Église. Grand Ă©rudit de latin et grec, il Ă©tudia l’hĂ©breu afin de se dĂ©dier Ă  son travail de traducteur.
Il nous lĂ©gua Ă©galement l’Ɠuvre De Viris Illustribus, une sĂ©rie de biographies d’éminents auteurs chrĂ©tiens, mais Ă©galement juifs et paĂŻens, Ă  l’imitation des “Vies” de SuĂ©tone, afin de revendiquer les mĂ©rites de la nouvelle littĂ©rature chrĂ©tienne par rapport Ă  la littĂ©rature classique latine.

5 lieux de pĂšlerinage oĂč se rendre au moins une fois dans sa vie

5 lieux de pĂšlerinage oĂč se rendre au moins une fois dans sa vie

Index1 PĂšlerinages de Foi2 PĂšlerinage de Medjugorje3 PĂšlerinage Ă  Lourdes4 PĂšlerinage Ă  Fatima5 PĂšlerinage Macerata – Lorette6 PĂšlerinage en Terre Sainte L’action de Dieu sur cette Terre laisse une marque forte et qui nous attire : voici cinq pĂšlerinages de foi Ă  faire au moins une…

Saint Matthieu : l’apître qui prit la place de Judas Iscariote

Saint Matthieu : l’apître qui prit la place de Judas Iscariote

Saint Matthieu apĂŽtre, protecteur des ingĂ©nieurs et des bouchers, fut le seul Ă  ne pas ĂȘtre choisi par JĂ©sus, mais par les apĂŽtres. Apprenons Ă  mieux le connaĂźtre. Le 14 mai on fĂȘte Saint Matthieu, le douziĂšme apĂŽtre. Un apĂŽtre atypique, puisqu’il fut le seul Ă …

Le culte de Notre-Dame des Douleurs

Le culte de Notre-Dame des Douleurs

Notre-Dame des Douleurs est un des appellatifs attribués à Marie, mÚre de Jésus. Voici comment est née la dévotion séculaire à la Mater Dolorosa.

Une femme belle et triste, habillĂ©e en noire et violet, les couleurs du deuil. Le visage tournĂ© vers le ciel, souvent baignĂ© de larmes, et, dans les yeux, une angoisse qui n’a pas de voix, ni de mots. Ainsi apparait Notre-Dame des Douleurs dans la plupart des reprĂ©sentations qui la dĂ©peignent. Et c’est exactement ce dont il s’agit, d’une maman qui a souffert Ă©normĂ©ment pour amour de son Fils unique, qui a participĂ© Ă  Sa douleur, Ă  Sa Passion, en l’accompagnant jusqu’à la Croix et en versant aux pieds de cette derniĂšre toutes ses larmes.

Mais quand et comment est né le culte de Notre-Dame des Douleurs ?

Les origines du culte

La dĂ©votion Ă  la Vierge des Douleurs est cĂ©lĂ©brĂ©e tous les ans le 15 septembre, le lendemain de la cĂ©lĂ©bration de l’Exaltation de la Croix. Ce fut Pape Pie X (1904-1914) qui a Ă©tabli cette date, mais le culte de Notre-Dame des Douleurs et de ses Sept Douleurs existait dĂ©jĂ  Ă  la fin du XI siĂšcle. Au dĂ©but, les douleurs n’étaient que 5, comme 5 Ă©taient les joies. Il s’agit de moments de la vie de Marie racontĂ©s dans les Ă©vangiles, ou transmis dans la dĂ©votion populaire, liĂ©s Ă  la Passion et Ă  la mort de JĂ©sus, mais pas seulement. Les douleurs de Marie Ă©taient dĂ©jĂ  Ă  l’époque reprĂ©sentĂ©es par cinq Ă©pĂ©es transperçant son cƓur.

Saint Anselme et Saint Bernard contribuĂšrent principalement Ă  la diffusion de cette forme de dĂ©votion qui exaltait la figure de Marie en tant que mĂšre et vĂ©nĂ©rait son chagrin accordĂ© aux pieds de la Croix. Le Liber de passione Christi et dolore et planctu Matris eius, un texte Ă©crit par un anonyme, ne fut qu’une des premiĂšres compositions dĂ©diĂ©es au Pleur de la Vierge, que tant de place aurait trouvĂ© par aprĂšs dans les Laudi populaires et dans les MystĂšres.

Au XII siĂšcle, Jacopone da Todi (mĂȘme si l’attribution n’est pas certaine) composa le Stabat Mater, une composition poĂ©tique musicale liturgique qui Ă©tait rĂ©citĂ©e ou chantĂ©e pendant la cĂ©lĂ©bration eucharistique avant la proclamation de l’Évangile. Il s’agit d’une poignante mĂ©ditation sur la douleur de Marie aux pieds de la Croix. La priĂšre commence avec les mots :

Stabat Mater dolorĂłsa
iuxta crucem lacrimĂłsa,
dum pendébat Fílius.

Cuius ånimam geméntem,
contriståtam et doléntem
pertransĂ­vit glĂĄdius.

Debout, la MĂšre des douleurs,

prÚs de la croix, était en pleurs,

quand son Fils pendait au bois.

Alors, son ùme gémissante,

toute triste et toute dolente,

un glaive la transperça.

En 1233, sept nobles florentins de la compagnie des Laudesi, une confrĂ©rie de Florence particuliĂšrement dĂ©vouĂ©e Ă  la Sainte Vierge, assistĂšrent Ă  un miracle : ils virent l’image de la Vierge reprĂ©sentĂ©e sur le mur d’une rue citadine prendre vie. La Vierge apparaissait affligĂ©e par une grande douleur, et portait les couleurs du deuil. Les jeunes interprĂ©tĂšrent cette vision comme un signe de la douleur que la mĂšre de JĂ©sus Ă©prouvait Ă  cause de la haine qui divisait les familles de Florence. Ils dĂ©cidĂšrent ainsi de porter eux aussi des habits de deuil, jetĂšrent leurs armes, se retirĂšrent en pĂ©nitence et en priĂšre sur le Mont Sanario et instituĂšrent une nouvelle confrĂ©rie : la compagnie de Notre-Dame des Douleurs, ou des Servites.

De nombreuses confrĂ©ries furent instituĂ©es par la suite, pendant que la dĂ©votion Ă  Notre-Dame des Douleurs et aux Sept Douleurs de Marie se rĂ©pandait Ă  tous les niveaux sociaux de la population. Cette incroyable diffusion est encore bien visible aujourd’hui, grĂące aux innombrables fĂȘtes populaires en l’honneur de Notre-Dame des douleurs qui ont lieu partout en Italie. Mais des nobles, voire des souverains europĂ©ens, furent aussi dĂ©vouĂ©s Ă  Notre-Dame des Douleurs et encouragĂšrent son culte. Pensons Ă  Charles V, Empereur du Saint-Empire romain germanique, qui commissionnait des tableaux reprĂ©sentant les Douleurs de Marie afin d’instruire le peuple analphabĂšte, ou Ă  la famille royale espagnole. Les Servites et les franciscains contribuĂšrent en large mesure Ă  cette diffusion.
Dans un premier temps, les rites en l’honneur de la Mater Dolorosa Ă©taient concentrĂ©s pendant la Semaine Sainte, mais ensuite d’autres nouvelles dates et cĂ©lĂ©brations furent instituĂ©es, jusqu’à la dĂ©cision de Pie X.

Les Sept Douleurs endurées par Marie

Nous avons dĂ©jĂ  mentionnĂ© les Sept Douleurs de Marie. De quoi s’agit-il ? Ce sont des Ă©vĂ©nements racontĂ©s dans les Évangiles qui montrent des Ă©pisodes de la vie de Marie caractĂ©risĂ©s par une grande affliction. Dans l’iconographie populaire, elles sont reprĂ©sentĂ©es par des Ă©pĂ©es transperçant le cƓur de la Sainte Vierge.

Voici les Sept Douleurs de la Mater Dolorosa :

  1. La prophĂ©tie du vieux SimĂ©on sur l’Enfant JĂ©sus : « SimĂ©on les bĂ©nit, et dit Ă  Marie, sa mĂšre: Voici, cet enfant est destinĂ© Ă  amener la chute et le relĂšvement de plusieurs en IsraĂ«l, et Ă  devenir un signe qui provoquera la contradiction, et Ă  toi-mĂȘme une Ă©pĂ©e te transpercera l’Ăąme, afin que les pensĂ©es de beaucoup de cƓurs soient dĂ©voilĂ©es. » (Luc 2,34-35)
  2. La fuite en Égypte de la Sainte Famille : « Lorsqu’ils furent partis, voici, un ange du Seigneur apparut en songe Ă  Joseph, et dit: LĂšve-toi, prends le petit enfant et sa mĂšre, fuis en Egypte, et restes-y jusqu’Ă  ce que je te parle; car HĂ©rode cherchera le petit enfant pour le faire pĂ©rir. Joseph se leva, prit de nuit le petit enfant et sa mĂšre, et se retira en Egypte. Il y resta jusqu’Ă  la mort d’HĂ©rode » (Matthieu 2,13-15)
  3. La disparition de l’Enfant JĂ©sus au Temple : “Les parents de JĂ©sus allaient chaque annĂ©e Ă  JĂ©rusalem, Ă  la fĂȘte de PĂąque. Lorsqu’il fut ĂągĂ© de douze ans, ils y montĂšrent, selon la coutume de la fĂȘte. Puis, quand les jours furent Ă©coulĂ©s, et qu’ils s’en retournĂšrent, l’enfant JĂ©sus resta Ă  JĂ©rusalem. Son pĂšre et sa mĂšre ne s’en aperçurent pas. Croyant qu’il Ă©tait avec leurs compagnons de voyage, ils firent une journĂ©e de chemin, et le cherchĂšrent parmi leurs parents et leurs connaissances. Mais, ne l’ayant pas trouvĂ©, ils retournĂšrent Ă  JĂ©rusalem pour le chercher. Au bout de trois jours, ils le trouvĂšrent dans le temple, assis au milieu des docteurs, les Ă©coutant et les interrogeant. Tous ceux qui l’entendaient Ă©taient frappĂ©s de son intelligence et de ses rĂ©ponses. Quand ses parents le virent, ils furent saisis d’Ă©tonnement, et sa mĂšre lui dit: Mon enfant, pourquoi as-tu agi de la sorte avec nous? Voici, ton pĂšre et moi, nous te cherchions avec angoisse. Il leur dit: Pourquoi me cherchiez-vous? Ne saviez-vous pas qu’il faut que je m’occupe des affaires de mon PĂšre? Mais ils ne comprirent pas ce qu’il leur disait. Puis il descendit avec eux pour aller Ă  Nazareth, et il leur Ă©tait soumis. Sa mĂšre gardait toutes ces choses dans son cƓur. » (Luc 2,41-51)
  4. La rencontre de Marie et JĂ©sus pendant le Chemin de Croix (cet Ă©pisode n’est pas racontĂ© dans les Évangiles, mais dĂ©rive de la tradition populaire. JĂ©sus montant au Calvaire rencontre sa mĂšre).
  5. Marie aux pieds de la Croix : « PrĂšs de la croix de JĂ©sus se tenaient sa mĂšre et la sƓur de sa mĂšre, Marie, femme de Clopas, et Marie de Magdala. JĂ©sus, voyant sa mĂšre, et auprĂšs d’elle le disciple qu’il aimait, dit Ă  sa mĂšre: Femme, voilĂ  ton fils. Puis il dit au disciple: VoilĂ  ta mĂšre. Et, dĂšs ce moment, le disciple la prit chez lui. » (Jean 19,25-27)
  6. Marie accueille dans ses bras le corps de JĂ©sus (cet Ă©pisode aussi n’est pas racontĂ© dans les Évangiles, mais a Ă©tĂ© le sujet d’innombrables reprĂ©sentations religieuses, comme la PietĂ  de Michel-Ange, pour n’en citer qu’une des plus cĂ©lĂšbres. Marie berce dans ses bras le corps de JĂ©sus descendu de la croix avant qu’il ne soit enterrĂ©).
  7. Marie assiste à la sépulture de Jésus (épisode non biblique, transmis par la tradition).

Les Sept Douleurs constituent une sorte de chemin de souffrance dont la Sainte Vierge a Ă©tĂ© protagoniste. Ce n’est pas un hasard si la tradition populaire a instituĂ© dans certaines localitĂ©s la « Via Matris », une version mariale de la « Via Crucis », en instituant des vĂ©ritables chemins de pĂ©nitence et de mĂ©ditation sur les pas des Sept Douleurs de Marie.

Dans le contexte de certaines fĂȘtes populaires les statues de Marie en deuil et celle de JĂ©sus sont mises l’une Ă  cĂŽtĂ© de l’autre, dans une sorte de dialogue aimant et infiniment douloureux entre MĂšre et Fils.

Marie, toute la souffrance d’une mùre

Nous avons dĂ©jĂ  parlĂ© dans de nombreux autres articles de la figure de la Vierge Bienheureuse, MĂšre de JĂ©sus. Dans la figure de Notre-Dame des Douleurs, cette identitĂ© maternelle de Marie de Nazareth atteint son plus haut et dramatique accomplissement. Comme elle a soutenu JĂ©sus, son fils, en vie, dans cette nuit froide Ă  BethlĂ©em, ainsi Marie l’a suivi jusqu’à un pas de la mort, en berçant son corps martyrisĂ© pour la derniĂšre fois, avant de le confier au tombeau. Ce sont ses larmes Ă  elle qui ont lavĂ© le sang des blessures de la couronne d’épines, des clous de la Croix. Ses soupirs qui ont effleurĂ© la peau dĂ©sormais froide de l’Agneau tuĂ© pour purifier l’humanitĂ© de tous ses pĂ©chĂ©s. Mais cet Agneau pour elle Ă©tait Ă©galement un fils, portĂ© en son sein pendant des longs mois, bercĂ© pendant les nuits de pleur de son enfance, protĂ©gĂ© et gardĂ© comme le trĂ©sor le plus prĂ©cieux, et enfin laissĂ© dans le monde pour poursuivre son destin, mais toujours avec l’Ɠil attentif et attentionnĂ© de la mĂšre, le suivant, veillant sur lui, priant pour lui. Nous ne pouvons pas comprendre l’importance de la figure de Notre-Dame des Douleurs si nous ne nous attardons pas sur cet aspect deMarie en tant que mĂšre.

mere de Picasso

Lire aussi :

D’Ève à Marie : la figure de la Mùre dans la Bible
La mùre, pilier de chaque famille , coeur et source de vie pour ceux qui gravitent autour d’elle. Et pourtant parfois nous la donnons pour acquise.

Les représentations de Notre-Dame des Douleurs

Au dĂ©but de cet article, nous avons mentionnĂ© l’iconographie classique de Notre-Dame des Douleurs. Le visage triste, pĂąle, de qui n’a plus d’autre nutriment que sa propre douleur, aucun soulagement Ă  la soif de ses pleurs. Les habit, noirs ou violets, sont ceux du deuil, et souvent elle serrent entre ses mains un mouchoir, mais dĂ©jĂ  trempĂ© de larmes. Dans de nombreuses reprĂ©sentations, la poitrine est transpercĂ©e par les lames cruelles des ÉpĂ©es des Sept Douleurs. Une mĂšre en deuil qui pleure pour l’éternitĂ© la mort de son Fils unique.

Mais il y a d’autres images rĂ©currentes dans l’art sacrĂ©, qui immortalisent d’ultĂ©rieurs instants de cette Via Matris pavĂ©e de souffrance. Les PietĂ , par exemple, qui reprĂ©sentent l’avant-derniĂšre des Sept Douleurs, ce moment qui n’est dĂ©crit dans aucun Évangile, mais qui est ancrĂ© de maniĂšre indĂ©lĂ©bile dans la tradition populaire, dans l’émotivitĂ© collective d’une humanitĂ© toujours sensible aux grandes tragĂ©dies : Marie tient dans ses bras le corps sans vie de JĂ©sus.

Le corps du Christ est abandonnĂ©, dans une pose douloureuse et, en mĂȘme temps, dĂ©tendue, comme si toute la douleur l’avait dĂ©jĂ  quittĂ©, comme si, enfin, il pouvait trouver du soulagement dans les bras de sa mĂšre. Et c’est sur elle que toute la souffrance se reverse, comme si c’était elle, Marie, qui absorbait tout le mal infligĂ© aux membres bĂ©nits nĂ©s de son ventre, pour lui permettre de mourir en paix. Marie, dans son tourment, se retient, semble sereine, comme si elle Ă©tait simplement en train de bercer son fils endormi, comme si elle savait dĂ©jĂ  que, d’ici peu, Il ouvrira ses yeux et lui sourira. Et en mĂȘme temps, dans cette composition iconographique, on perçoit toute l’intimitĂ© que seules deux crĂ©atures qui ont partagĂ© pendant des mois le mĂȘme corps peuvent connaĂźtre, cet alchimie mystĂ©rieuse qui rend mĂšres et fils insĂ©parables, indissolubles indĂ©pendamment de ce que la vie leur rĂ©serve.

L’art sacrĂ© espagnol, surtout Ă  l’époque baroque, a privilĂ©giĂ© les Vierges Pleureuses, habillĂ©es richement, avec des belles robes de nobles, tout en conservant les couleurs du deuil. Des Vierges faites pour Ă©mouvoir le peuple, pour susciter des sentiments de pitiĂ© et de participation et qui, dans ce but, avaient souvent un aspect trĂšs rĂ©aliste.

En Espagne, mais aussi dans de nombreuses traditions populaires italiennes, Ă©tait trĂšs cĂ©lĂšbre et fort pratiquĂ©e la cĂ©rĂ©monie de l’Entierro, l’enterrement de JĂ©sus, probablement amenĂ©e en Espagne par les franciscains ou par les Servites. Le corps de Christ est dĂ©posĂ© de la Croix, confiĂ© aux pleurs de la mĂšre et ensuite enterrĂ©. Ce type de reprĂ©sentation sacrĂ© impliquait des exposants de toutes les classes sociales et mobilisait la communautĂ© entiĂšre, comme cela arrivait par exemple Ă  Casale Monferrato et dans de nombreux villages du sud du PiĂ©mont, oĂč se trouvent encore des documents et des tĂ©moignages de la diffusion de ce rite.

L’Italie accueille de nombreux sanctuaires dĂ©diĂ©s Ă  Notre-Dame des Douleurs, du Nord au Sud. Et du Nord au Sud, les fĂȘtes populaires qui, le 15 septembre, voire pendant la Semaine Sainte, cĂ©lĂšbrent la douleur de Marie pour la perte de son Fils sont encore trĂšs rĂ©pandues. Comme par exemple Ă  Agrigente, oĂč le Vendredi Saint la statue de Marie part Ă  la recherche de celle de JĂ©sus dĂ©posĂ© dans les rues de la ville, amenĂ©e Ă  bras par les membres d’une confrĂ©rie, ou Ă  Belluno, oĂč la fĂȘte en l’honneur de Notre-Dame des Douleurs coĂŻncide avec l’ancienne Sagra de i fisciot (fĂȘte des sifflets), ou Ă  Comiso, oĂč les festivitĂ©s durent pendant des jours, entre dĂźners et processions, et culminent avec le « Triomphe de la TrĂšs-Sainte Marie des Douleurs ».

statue notre-dame des douleurs
statue notre-dame des douleurs
Statue Notre-Dame des Douleurs fibre de verre
Acheter sur Holyart
notre-dame des douleurs
notre-dame des douleurs
La Pietà scÚne de la Déposition Angela Tripi
Acheter sur Holyart
la pieta scene angela tripi
la pieta scene angela tripi
Cadre bi-laminé avec arriÚre bois massif détails or Vierge Enfant
Acheter sur Holyart
statue pieta de michel-ange
statue pieta de michel-ange
Statue Pietà de Michel-Ange marbre synthétique
Acheter sur Holyart
La priÚre la plus aimée par les futures mamans et 5 idées-cadeaux pour elles

La priÚre la plus aimée par les futures mamans et 5 idées-cadeaux pour elles

Index1 PriĂšre des futures mamans2 PriĂšre de la maman dans l’attente Ă  Sainte Rita3 La protectrice des femmes en couches4 Cadeaux pour les mamans dans l’attente La grossesse est une pĂ©riode spĂ©ciale, faite de joies, fatigue et surprises quotidiennes : voici quelques bonnes idĂ©es pour…

Les Fioretti de Saint François expliquées briÚvement

Les Fioretti de Saint François expliquées briÚvement

CarĂȘme, temps de pĂ©nitence et d’abstinence. Aujourd’hui nous parlons des fioretti de Saint François, un recueil d’épisodes de la vie du Petit Pauvre d’Assise et une reconstruction féérique de sa prĂ©dication. Nous avons dĂ©jĂ  parlĂ© de l’importance des fioretti, des petites pĂ©nitences pendant le carĂȘme,…

La Pietà de Michel-Ange Buonarroti : histoire et description d’une des plus belles Ɠuvres d’art au monde

La Pietà de Michel-Ange Buonarroti : histoire et description d’une des plus belles Ɠuvres d’art au monde

La PietĂ  de Michel-Ange Buonarroti est une des Ɠuvres d’art les plus cĂ©lĂšbres de tous les temps et un des chefs d’Ɠuvre de la Renaissance italienne. DĂ©couvrons les secrets de cette sculpture merveilleuse.

Difficile de penser Ă  une Ɠuvre d’art plus connue que la PietĂ  de Michel-Ange Buonarroti. Elle appartient Ă  ces chefs d’Ɠuvre qui, au cours des siĂšcles, ont marquĂ© l’évolution de l’histoire de l’art et, dans un sens, le sens humain aussi. En effet, indĂ©pendamment de ses convictions religieuses, il est pratiquement impossible de contempler le visage de cette sculpture sans se sentir touchĂ© dans l’ñme, tĂ©moignant une rĂ©vĂ©lation d’émotions et de sentiments profondĂ©ment inscrits dans la nature de n’importe quel ĂȘtre humain. Michel-Ange, gĂ©nie absolu de notre Renaissance, un des artistes les plus cĂ©lĂ©brĂ©s de tous les temps, a rĂ©alisĂ© d’autres Ɠuvres merveilleuses, du David Ă  la Chapelle Sixtine, mais, Ă  certains Ă©gards, la PietĂ  est unique en son genre, au niveau de ses thĂ©matiques comme par sa rĂ©alisation.

anges de raffaello

Lire aussi :

5 tableaux et images religieux Ă  avoir chez soi
Depuis les origines du Christianisme, l’homme toujours senti le besoin de reprĂ©senter l’objet de sa dĂ©votion.

La statue en marbre de Carrare fut commandĂ©e en 1497 Ă  un Michel-Ange d’à peine vingt ans par un groupe de cardinaux, avec l’intercession du banquier Jacopo Galli, qui faisait office d’intermĂ©diaire pour le jeune artiste. La sculpture devait dĂ©corer la chapelle de Santa Petronilla, au Vatican, afin d’honorer le cardinal Jean de BilhĂšres, ambassadeur du roi de France, qui aurait Ă©tĂ© ensuite enterrĂ© dans la chapelle. Michel-Ange se rendit personnellement aux carriĂšres de marbre de Carrare afin de choisir le bloc d’oĂč il aurait libĂ©rĂ© sa statue. La sculpture, terminĂ©e en 1499, est la seule Ɠuvre que Michel-Ange n’ait jamais signĂ©, en gravant sur une sangle qui traverse la poitrine de la Vierge en oblique afin de soutenir son manteau l’inscription : MICHAEL.A[N]GELVS BONAROTVS FLORENT[INVS] FACIEBAT, « Le fit le florentin Michel-Ange Buonarroti ». Cela car il parait que certains visiteurs arrivĂ©s afin d’admirer l’Ɠuvre ne croyaient pas que l’Ɠuvre Ă©tait de lui.

PentecĂŽte

Lire aussi :

La PentecĂŽte : le jour oĂč on cĂ©lĂšbre le Saint Esprit et la naissance de l’Église
La PentecĂŽte est probablement, aprĂšs PĂąques, la fĂȘte la plus importante de l’Église catholique.

Le 21 mai 1972, pendant les cĂ©lĂ©brations pour la PentecĂŽte, LĂĄszlĂł TĂłth, gĂ©ologue australien, se lança sur la statue de la PietĂ  avec un marteau et arriva Ă  y infliger quinze coups avant d’ĂȘtre emportĂ©. Il parait que l’homme, mentalement instable, aurait agi en proie Ă  une sorte de fanatisme religieux, car il accompagna l’agression du cri : « Je suis JĂ©sus-Christ, ressuscitĂ© des morts ! ». Le dĂ©gĂąt infligĂ© Ă  la PietĂ  parut tout de suite incalculable : le bras gauche de la Vierge Ă©tait brisĂ© Ă  plusieurs endroits, les doigts cassĂ©s, le nez et les paupiĂšres dĂ©truites. L’acte de violence fut si bouleversant que ce soir-lĂ  les Canoniques de Saint Pierre se mirent en procession vers la Chapelle de Santa Petronilla en chantant le Miserere, en signe de deuil. AprĂšs une rĂ©flexion approfondie sur comment il Ă©tait mieux d’agir, si laisser l’Ɠuvre abĂźmĂ©e, en signe de dĂ©nonciation du monde moderne, ou si plutĂŽt la restaurer, et si oui comment, il fut dĂ©cidĂ© de reconstruire le visage et le bras de la Vierge intĂ©gralement, en essayant de revenir Ă  la perfection de l’Ɠuvre originale. Pour ce faire, furent utilisĂ©s les cinquante fragments de marbre et plus, arrachĂ©s par la furie de LĂĄszlĂł TĂłth et une pĂąte de colle et poudre de marbre. Une fois terminĂ©e la restauration, qui avait durĂ© 9 mois, la PietĂ  fut replacĂ©e dans la Chapelle Santa Petronilla et, depuis lors, elle est protĂ©gĂ©e d’une paroi de cristal pare-balle.

Dans le catalogue Holyart vous trouverez d’innombrables reproductions de cette Ɠuvre exceptionnelle, rĂ©alisĂ©es avec tous les types de matĂ©riaux, du bois du Val Gardena Ă  la fibre de verre, au marbre synthĂ©tique ou poudre de marbre, et avec des dimensions adaptĂ©es pour tous les contextes. Choisissez celle qui s’adapte le mieux Ă  votre espace.

statue vierge de pitie marbre blanc
statue vierge de pitie marbre blanc 150x150
Statue Vierge de Pitié en poudre de marbre blanc de Carrara. Statue finement travaillée et bien soignée dans tous les détails, réalisée en poussiÚre de marbre et résine, trÚs résistante et indiquée pour l'extérieur. Statues réalisées en Italie dans une usine avec une longue expérience dans la fabrication de décorations d'église. Statue Vierge de Pitié marbre blanc
Acheter sur Holyart
scene pieta base naturelle statue resine
scene pieta base naturelle statue resine 150x150
ScÚne Pietà base naturelle statue résine 17,5 cm. Statue reproduisant la Pietà de Michel-Ange avec détails dorés et base effet roche, réalisée en résine colorée. Le choix de la résine par rapport au PVC, malgré sa fragilité, offre une meilleur définition des lignes et des détails. ScÚne Pietà base naturelle statue résine
Acheter sur Holyart
statue bronze pieta
statue bronze pieta 150x150
Statue en bronze PietĂ  45 cm POUR EXTÉRIEUR. Statue de la PietĂ  en bronze rĂ©alisĂ©e avec la technique de la cire perdue par une fonderie d'art italienne spĂ©cialisĂ©e dans la crĂ©ation d'articles funĂ©raires en bronze. La technique utilisĂ©e pour cette oeuvre est une technique de moulage oĂč on prĂ©pare un modĂšle en cire avec une Ăąme en terre cuite, recouvert par une couche en argile et cuit dans un four. La cire fondue coule et gĂ©nĂšre ainsi un interstice qui sera rempli avec le mĂ©tal fondu. Une fois le bronze solidifiĂ©, la statue sera finie et ciselĂ©e. Les avantages de ce processus sont la trĂšs haute finition et l'unicitĂ© du produit finale. Statue en bronze PietĂ 
Acheter sur Holyart
pieta bois bethleem
pieta bois bethleem 150x150
PietĂ  30 cm bois BethlĂ©em. Statue rĂ©alisĂ©e et peinte Ă  la main par les soeurs du monastĂšre de BethlĂ©em en France dans l'atelier d'art de Saint Joseph. ƒuvre d'art de haute qualitĂ© et unique puisque elle est rĂ©alisĂ©e Ă  la main et dans l'esprit de la Famille Monastique de BethlĂ©em. PietĂ  30 cm bois BethlĂ©em
Acheter sur Holyart

La PietĂ  de Michel-Ange : description et style

L’iconographie de la PietĂ  Ă©tait dĂ©jĂ  trĂšs rĂ©pandue au XV siĂšcle. Surtout dans le Nord de l’Europe s’étaient rĂ©pandues les Vesperbilder, « images des VĂȘpres « , des sculptures en bois qui reprĂ©sentaient la Vierge Marie avec le corps de JĂ©sus mort dans ses bras. Elles Ă©taient objet de dĂ©votion surtout lors de la liturgie du Vendredi Saint, quand les fidĂšles Ă©voquaient les douleurs de la Passion, en s’identifiant avec les souffrances de Marie et JĂ©sus afin de trouver rĂ©confort pour leurs propres peines.
Michel-Ange s’inspira sĂ»rement des Vesperbilder, en en rĂ©volutionnant toutefois la structure, le style, le sentiment. Par rapport aux Ɠuvres allemandes, trĂšs rigides et basĂ©es sur un contraste entre le corps de Christ allongĂ© et celui droit de la Vierge, dans la PietĂ  vaticane la composition apparait bien plus souple, avec une structure pyramidale qui exprime d’un cĂŽtĂ© la stabilitĂ© et de l’autre suggĂšre un mouvement ascensionnel des figures, presque tendues vers le ciel. En outre, les formes sĂ©vĂšres, sommaires des Vesperbilder sont remplacĂ©es par la beautĂ© idĂ©ale des visages typique de la Renaissance, par les drapĂ©s souples, par la spontanĂ©itĂ© avec laquelle les corps se posent l’un sur l’autre, de maniĂšre enveloppante, Ă©mouvante. Le corps de JĂ©sus est un peu plus petit par rapport Ă  celui de la Vierge, probablement afin de rappeler l’enfance du Sauveur. Cependant, le visage de Marie est celui d’une adolescente, caractĂ©ristique qui coĂ»ta Ă©galement quelques critiques Ă  Michel-Ange. En rĂ©alitĂ©, le choix de l’artiste Ă©tait justement celui d’exprimer la beautĂ© intacte et incorruptible de Marie, sa jeunesse impĂ©rissable, qui la rend en mĂȘme temps mĂšre et fille de son propre Saint Fils. Une des caractĂ©ristiques les plus surprenantes de la PietĂ  vaticane est le polissage du marbre, auquel il semblerait que l’artiste ait dĂ©diĂ© un temps infini. En contemplant le visage de Marie ou le corps de Christ il est difficile de croire qu’ils soient faits de marbre, si lisses et si resplendissants paraissent-ils. Dans le passĂ©, ce polissage faisait en sorte que la statue soit bien visible mĂȘme dans la pĂ©nombre de la chapelle.

Les PietĂ  de Michel-Ange : combien sont-elles ?

La PietĂ  vaticane n’est pas la seule sculptĂ©e par Michel-Ange. Par la suite, il rĂ©alisa encore deux sculptures (une troisiĂšme est d’attribution incertaine) qui reprennent ce thĂšme : la PietĂ  Bandini et la PietĂ  Rondinini.
La premiÚre fut une des derniÚres sculptures de Michel-Ange, ùgé de plus de septante ans, probablement destinée à sa propre tombe.
L’artiste en personne, dans un moment de frustration, la frappa en la cassant Ă  plusieurs endroits et en l’abandonnant par la suite. La deuxiĂšme fut son dernier travail, auquel il se dĂ©dia avec ses derniĂšres forces jusqu’à peu avant sa mort. Bien qu’octogĂ©naire Ă  l’époque, cette composition Ă  peine esquissĂ©e par l’artiste semblait destinĂ©e Ă  ĂȘtre hautement innovative, avec son dĂ©veloppement vertical rĂ©volutionnaire. Par rapport Ă  la PietĂ  vaticane, dans la PietĂ  Bandini le marbre est Ă  peine poli, tandis que dans la PietĂ  Rondanini il est dĂ©grossi, presque brut.

PietĂ  Bandini
PietĂ  Bandini
PietĂ  Rondanini
PietĂ  Rondanini
pietĂ  vatican
PietĂ  Vatican